Une délégation importante d'hommes d'affaires russes, conduite par le Conseil d'affaires arabo-russe, séjournera en Algérie, et ce, pour des contacts avec les opérateurs économiques algériens. Selon un communiqué de la Chambre de commerce et d'industrie algérienne, la délégation russe est composée d'entreprises et d'hommes d'affaires relevant des domaines de l'énergie et des hydrocarbures, du nucléaire, des mines, de l'industrie mécanique et des véhicules (légers et lourds), du bâtiment et des travaux publics, du matériel et engins de construction. Ce forum, qui coïncide avec l'organisation de la Foire internationale d'Alger, constituera, ajoute t-on, « une plateforme idéale de réseautage pour les hommes d'affaires et entreprises des deux pays ». Il permettra également d'« explorer les opportunités potentielles dans des secteurs stratégiques, et vise à contribuer efficacement au développement continu des relations économiques bilatérales ». A noter que le premier forum a eu lieu en septembre 2010, les deuxième et troisième successivement en octobre 2011 et 2012, et les autorités des deux pays ont exprimé leur volonté de « hisser la coopération économique au niveau des relations politiques », qui sont excellentes. Mais les entreprises russes semblent, selon un opérateur algérien, « ne pas connaître réellement les opportunités qu'offre le marché algérien en matière d'investissement ». Plusieurs créneaux sont identifiés, dit-il, à l'image de « l'agroalimentaire, du bois, des matières premières pour le textile ». Dans sa dernière déclaration, l'ambassadeur russe en Algérie a exprimé la volonté des autorités de son pays « d'inciter les sociétés russes à renforcer leur présence sur le marché algérien en participant à la mise en œuvre des différents programmes d'investissement engagés par les pouvoirs publics ou même prendre des initiatives d'investissement direct dans le cadre de partenariat avec des opérateurs algériens conformément aux règles en vigueur ». Une cinquantaine d'opérateurs russes participent à chaque rendez-vous suivis d'une exposition d'une trentaine de firmes. Le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Russie est évalué à trois milliards de dollars. Un rapport récent du cabinet international d'affaires, Oxford Group, a noté la tendance de l'Algérie, devant la crise qui frappe l'Europe, à réorienter ses échanges économiques et la multiplication de ses partenariats économiques avec les cinq pays émergents que sont le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, ce qui « stimulerait l'économie algérienne, renforcerait les capacités locales sur le moyen terme », souligne-t-il.