1.100 journalistes ont déposé leurs dossiers pour se faire délivrer la carte de presse, dont 1.003 dossiers ont fait l'objet d'un traitement par la commission chargée de la délivrance de cette carte provisoire, a indiqué le ministre de la Communication, Hamid Grine, en marge de la cérémonie organisée, mercredi soir, au Palais de la culture, à l'occasion de la Journée nationale de la presse. Outre le traitement, la commission est également chargée de la « validation » des dossiers. « Il ne suffit pas d'avoir quelques articles comme preuve de sa bonne foi professionnelle mais il faut avoir un contrat avec un organe de presse », a expliqué le ministre. La hausse « vertigineuse » du nombre de dépôts de dossiers, durant les deux derniers mois, montre, affirme Grine, l'engagement des journalistes. « Sur les 1.003 dossiers examinés, il y a autant de journalistes du secteur public que privé ». « La commission n'a rejeté, à ce jour, aucun dossier », souligne le ministre. « Il y a eu juste une mauvaise interprétation des textes qui a fait que les photographes n'étaient pas retenus comme journalistes. J'ai donné instruction pour qu'on les valide comme journalistes, pour peu qu'ils apportent la preuve qu'ils travaillent dans un organe de presse. » Le ministre a appelé les journalistes à déposer, dans les plus brefs délais, leurs dossiers afin de passer aux étapes suivantes. « Il n'y a pas de date butoir mais l'opération doit être clôturée en moins d'une année », a-t-il précisé, signalant qu'« on doit aller à l'élection de l'autorité de régulation de la presse écrite, du conseil de l'éthique et de déontologie et de la commission permanente, sans attendre 3 ou 4 ans ». Sur les critères d'attribution de cette carte, le ministre précise que le journaliste est tenu de « prouver qu'il ne vit que de son métier, qu'il a un contrat de travail avec un organe et présenter des articles de presse, ou des bandes sonores ». Les journalistes n'ayant pas une couverture sociale peuvent également déposer leurs dossiers pour l'obtention de cette carte. « On ne va pas pénaliser les journalistes qui sont déjà pénalisés par leurs patrons de presse », a noté Grine. « S'ils ont des articles publiés, et un contrat de travail, ils sont considérés comme journalistes ». Cette commission permettra aussi d'« avoir le nombre exact de journalistes » estimés actuellement et de manière approximative à entre 3.000 et 4.000. Au sujet de la cérémonie en l'honneur des photographes pionniers de la presse algérienne, le ministre a déclaré : « j'ai pensé honorer ces grands oubliés de la presse que sont les photographes journalistes. Nous avons donc choisi les plus anciens », a dit le ministre. La cérémonie a été marquée par la délivrance des 10 premières cartes de presse aux journalistes.