Une délégation d'hommes d'affaires britanniques effectuera une visite, en Algérie, en novembre prochain, apprend-on auprès de l'ambassade d'Algérie à Londres. En prévision de cette mission organisée par le Conseil d'affaires algéro-britannique « UK-ABC », une rencontre à laquelle ont assisté les représentants d'une cinquantaine d'entreprises britanniques a été tenue, mercredi dernier, à l'ambassade d'Algérie à Londres. Durant cette réunion, l'ambassadeur d'Algérie à Londres, Amar Abba, et le représentant personnel du Premier ministre britannique pour la promotion du partenariat économique avec l'Algérie, Lord Risby, se sont félicités de la « rapide et forte évolution » des relations économiques bilatérales dans de nombreux domaines lors de ces dernières années. Le diplomate algérien a ainsi fait remarquer que l'augmentation des échanges commerciaux entre les deux pays « illustre parfaitement la progression enregistrée dans les relations bilatérales ». L'autre motif de satisfaction évoqué par l'ambassadeur algérien est la diversité des rapports économiques et la présence de plus en plus remarquée des opérateurs économiques britanniques sur le marchée algérien. Tout en constatant la prédominance du secteur des hydrocarbures dans les relations bilatérales, il a, toutefois, observé que la coopération dans des secteurs aussi porteurs que l'industrie pharmaceutique, l'éducation, la santé publique, les finances et l'agriculture et l'industrie spatiale se renforçaient davantage. Lord Risby, qui a effectué plusieurs visites en Algérie depuis sa nomination en octobre 2012 en qualité de représentant personnel du Premier ministre britannique, David Cameron, pour la promotion du partenariat économique algéro-britannique, a, en effet, encouragé les hommes d'affaires du Royaume-Uni à se rendre en Algérie et à tirer profit des multiples opportunités qu'elle offre. S'adressant aux hommes d'affaires britanniques présents à cette rencontre, il a tenu à relever, à ce propos, l'amélioration du climat des affaires en Algérie et la célérité avec laquelle les autorités algériennes aplanissent les difficultés qui apparaissent durant les discussions sur les projets d'accords de partenariat. Pour Lord Risby, même si l'Algérie est un pays encore peu connu des Britanniques, il s'est dit, cependant, « convaincu » que la multiplication des missions économiques et commerciales permettraient de remédier à cette situation. A souligner que le Foreign Office avait publié, en septembre dernier, une note d'information sur l'Algérie destinée aux milieux d'affaires britanniques dans laquelle il leur a assuré que l'Algérie est un pays « politiquement stable », soulignant que « les appels d'offres du gouvernement algérien suivent des procédures strictes pour réduire le risque de pots-de-vin dans l'attribution des contrats ». La même note a également relevé que « de nombreuses entreprises britanniques font état d'opérations commerciales réussies avec l'Algérie, loin de toute pratique de corruption ». S'agissant des risques sécuritaires, le même document a indiqué que « les entreprises britanniques n'ont pas été une cible significative du terrorisme ». Depuis le début de l'année en cours, la coopération bilatérale entre l'Algérie et la Grande-Bretagne a enregistré plusieurs avancées. Ainsi, l'Agence spatiale algérienne (Asal) et l'UK Space Agency ont signé un mémorandum d'entente relatif à la coopération dans le domaine des activités spatiales civiles, qui a été suivi par un contrat avec la « Surrey Satellite Technology Ltd » pour la réalisation du troisième satellite algérien « Alsat B1 ». En outre, un mémorandum a été signé dans le domaine de l'enseignement supérieur pour la formation, en Grande-Bretagne, de 500 PHD en langue anglaise durant les cinq prochaines années, tandis que l'International Hospital's Group a été retenu en vue de la construction d'un CHU de 500 lits à Tlemcen. Par ailleurs, le groupe Petrofac a décroché un second contrat de 970 millions de dollars, après celui de janvier 2011 d'une valeur de 1,2 milliard de dollars. Les deux pays ont aussi finalisé, en septembre dernier, un projet d'accord sur la non-double imposition qui devrait être signé avant la fin de l'année en cours.