La France est le troisième pays au monde récepteur de la communauté estudiantine étrangère. Sur les 300.000 étudiants qu'elle accueille annuellement, 21.000 sont de nationalité algérienne. Les étudiants algériens occupent ainsi la troisième position après la Chine et le Maroc. L'Hexagone reste la destination la plus prisée par les étudiants algériens puisque 90% choisissent ce pays. Ces chiffres ont été fournis, hier, par le conseiller de coopération et d'action auprès de Campus France, Alexis Andres, lors du deuxième forum de l'enseignement supérieur, organisé par Campus France Algérie, à l'Ecole supérieure algérienne des affaires. Devant une assistance intéressée, Alexis Andres a souligné que l'objectif d'un tel forum est de renforcer la mobilité estudiantine, ainsi que la coopération bilatérale interuniversités. Il a informé que la France octroie plus de 3 millions d'euros en crédit de coopération bilatérale par an, soit la plus importante enveloppe dégagée dans le monde. « Ces crédits sont mis sur des programmes développés par l'ambassade de France en Algérie », explique-t-il. Campus France trace comme objectif de renforcer sa politique de conseil et d'orientation en vue d'inciter les étudiants algériens à poursuivre leur cursus universitaire en France. Andres a affirmé qu'il n'y a pas de politique de visa comme il n'y a pas de favoritisme dans le traitement des dossiers. Selon lui, le nombre de visas long séjour délivrés en 2014 s'élève à 3.500, en hausse de 2% par rapport à 2013. Si l'objectif de la France est d'augmenter le flux des étudiants étrangers, elle n'en demeure pas moins qu'elle reste exigeante, puisque l'étudiant doit partir avec un projet d'étude solide et bien détaillé. Selon le même intervenant, il y a 60 projets d'étude à réaliser en France comme il y a une panoplie de formations proposée. Sur ce point justement, Arezki Saïdani, représentant du ministère de l'Enseignement supérieur, estime impératif de développer la filière des ressources humaines qui est à la traîne par rapport aux autres. Il a fait savoir que dans le cadre de la coopération bilatérale qui vise essentiellement, précise-t-il, la dynamisation des actions interuniversités des deux pays, 700 conventions ont été paraphées, dont certaines concernent la mobilité à haut niveau, la codirection des thèses et l'organisation de manifestations scientifiques. Il indique que 28 établissements, dont 11 français et 26 algériens, sont en étroite coopération. Selon lui, dans le cadre de ce programme, plus de 10.000 cadres nationaux ont été formés en France. S'agissant des projets Campus France, l'orateur a noté qu'en plus des programmes déjà opérationnels, une caravane vient d'être lancée pour « informer les étudiants qui se trouvent dans les zones les plus éloignées ». Ouargla a été la première à recevoir l'équipe de Campus France en juin dernier. Dans cette perspective, il est prévu l'ouverture de nouveaux établissements en 2015. Le programme de bourses pour études (Proface) vient également d'être relancé. Ses premiers bénéficiaires partiront en France en décembre prochain. 17.000 demandes traitées par an par Campus France Algérie Campus France Algérie est le premier réseau au monde en termes du nombre de demandes traitées. « Pas moins de 17.000 candidats ont accompli leurs procédures auprès de notre campus », avance la responsable de Campus France Algérie, Flora Etienne. Cet établissement a pour mission d'apporter conseil et orientation aux étudiants. « Nous avons créé il y a un mois un atelier pour les aider à concevoir leur CV et leur lettre de motivation », précise-t-elle. Concernant la démarche jugée « longue » par les étudiants, Mme Etienne explique que ce n'est pas la procédure du Campus qui est longue mais c'est la préparation de l'étudiant qui doit se présenter avec un projet d'étude. Selon elle, l'étudiant doit s'y prendre le plus tôt possible pour qu'il soit au rendez-vous des inscriptions qui commencent le 15 novembre. Coût de la démarche : 6.000 DA.