Une centaine de tableaux exécutés par des peintres algériens seront vendus et la recette sera versée aux artistes et intellectuels palestiniens. C'est l'un des aspects de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, qui coïncide avec le 29 novembre de chaque année. Cette date a été retenue en raison de sa signification particulière pour ce peuple spolié de ses droits les plus élémentaires. En effet, le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté la résolution 181 (II), connue par la suite sous le nom de résolution sur le plan de partage. Elle prévoyait la création en Palestine, alors sous mandat britannique, d'un « Etat juif » et d'un « Etat arabe ». Et Jérusalem fut placée sous un régime international spécial. Pour commémorer cette journée, l'APC d'Alger-Centre, en collaboration avec l'association Machaâl Echahid, le Croissant-Rouge algérien, l'Union nationale des arts culturels, a convié des personnalités représentant les ministères des Affaires étrangères, de la Culture et le mouvement associatif. Dans un message du secrétaire général des Nations unies lu à l'occasion, il est demandé aux deux parties de résister, de faire preuve de retenue et de respecter le statu quo qui s'applique aux lieux saints. Pour Ban Ki-moon, « il n'y aura pas de stabilité à long terme si l'on ne s'attaque pas aux causes profondes du conflit, ce qui exige de lever le bouclage de la bande de Ghaza, de mettre fin à un demi-siècle d'occupation des terres palestiniennes et de répondre aux préoccupations légitimes d'Israël en matière de sécurité ». « Le cycle infernal des destructions insensées doit faire place au cercle vertueux de la paix », écrit-il. Pour Mme Saïda Benhabilès, présidente du Croissant-Rouge algérien, « la Palestine n'a pas besoin de sucre, de riz et d'huile. Elle a besoin d'une position claire pour sauvegarder la terre spoliée ». « On veut une position claire, humaine, forte pour protéger la dignité des Palestiniens », a-t-elle ajouté. « Des femmes palestiniennes accouchent dans les geôles israéliennes alors qu'elles ont les mains menottées. C'est la pire des infractions aux droits de l'Homme », a-t-elle rappelé. La délégation conduite par l'ambassadeur palestinien, Aïssa Louai, a signé les tableaux de peinture exécutés par les artistes algériens, dont Mahdjoubi, Boutlidja et Chaâbni. Des tableaux exprimant la solidarité multiforme des Algériens avec le peuple palestinien.