Treize personnes, dont des cadres de la société de gardiennage Amnal, ont été présentées, en cette fin de semaine, devant le procureur de la République près le tribunal d'Oum El Bouaghi pour détournement et blanchiment d'argent. L'enquête confiée à la gendarmerie nationale a été diligentée suite à une plainte déposée par deux agents de sécurité d'Amnal chargée du transport de fonds au profit des bureaux de poste et des banques de la wilaya d'Oum El Bouaghi. Les deux agents se sont présentés à la brigade de la GN pour signaler le vol d'un véhicule de service de marque Mercedes avec à son bord 8 milliards de centimes, commis par leur collègue, le chauffeur, le dénommé G. R. Les plaignants ont précisé que, lors de leur déplacement à destination de Oum El Bouaghi pour le dépôt de la somme d'argent à la banque CPA, le chauffeur a simulé une panne du véhicule de service à leur arrivée, à hauteur de la déviation des poids lourds, dans la circonscription communale d'Aïn Beïda. En descendant du véhicule pour le pousser afin de faire démarrer le moteur, le conducteur en a profité pour redémarrer en trombe et prendre la fuite. Les recherches entamées par les gendarmes de la compagnie territoriale d'Aïn Beïda ont conduit à la découverte, le jour même, à 16h, du véhicule vide, dont la caméra intérieure de surveillance a été saccagée, abandonné dans un endroit de la commune de Berriche. Les investigations entreprises ont abouti à l'interpellation de huit personnes, originaires de la ville de Constantine, dont un ingénieur à la Sonatrach, et la récupération d'une somme d'argent au domicile de l'auteur principal, dans la wilaya de M'Sila. Celui-ci est actuellement en fuite. Les cinq autres, à savoir le directeur régional d'Amnal, le chef du service administration et finances, le chef du service transport de fonds et deux autres employés de la société ont été interpellés au cours de l'enquête. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, blanchiment d'argent. Trois des mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt tandis que les autres, dont les responsables et employés, ont été placés sous contrôle judiciaire.