Les participants à la 5e conférence internationale d'Alger sur le « Droit des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui » ont appelé, hier, à faire de l'année 2015 celle de l'indépendance du Sahara occidental. « Nous devons faire de l'année 2015, celle de l'indépendance du Sahara occidental conformément aux résolutions de l'ONU sur la décolonisation », a affirmé le président des associations africaines activant sous la bannière de l'Union africaine (UA). Il a, dans ce sens, appelé à la création d'une association de solidarité avec les défenseurs sahraouis des droits de l'Homme au niveau de l'UA, et à la sensibilisation quant à la « justesse » de la cause du Sahara occidental et de la lutte de son peuple pour l'indépendance. Pour sa part, le président de l'Association de solidarité avec le peuple sahraoui en Afrique du Sud, Keita Maika, a dénoncé les « interpellations arbitraires » exercées par les autorités marocaines contre des défenseurs internationaux des droits de l'Homme, appelant les pays africains à déployer davantage d'efforts pour concrétiser le « rêve » du défunt leader africain Nelson Mandela, celui de la décolonisation de tout le continent africain. Le président de la commission tunisienne de solidarité avec le peuple sahraoui, Mohamed Diaa, a souligné que la cause sahraouie « n'est pas un conflit frontalier entre le Maroc et l'Algérie ou entre le Maroc et la Mauritanie, mais une question de décolonisation ». « C'est également une question légale qui attend que la légalité internationale soit appliquée par l'ONU », a-t-il ajouté. La deuxième journée des travaux de la conférence a été consacrée à la diffusion de témoignages et de vidéos sur les violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés.