Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, est, depuis hier, dans la capitale économique italienne, Milan, dans le cadre d'une visite de trois jours en compagnie d'une délégation composée des cadres de son ministère, de chefs d'entreprises publiques et privées ainsi que des présidents des différentes organisations patronales dont le Forum des chefs d'entreprise (FCE), la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), la Confédération des industriels et promoteurs algériens (Cipa), le Club des entrepreneurs et des industriels de la Mitidja (Ceimi) et l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA). De par sa taille et la qualité diversifiée de sa composante, la délégation est, selon le ministre, la plus importante à se déplacer à l'étranger pour une telle mission qui illustrerait « la nouvelle politique de partenariat et d'ouverture contenue dans le plan d'action du gouvernement ». Ce beau monde prendra part à un forum économique dédié au renforcement de la coopération économique entre les deux pays. Cette rencontre, qui se tient avant la 3e réunion de haut niveau prévue pour fin mai, confirme ainsi tout l'intérêt que se vouent les deux marchés. Cette réunion est si importante dans le calendrier des contacts entre Alger et Rome qu'elle sera présidée par les Premiers ministres des deux pays qui auront à parrainer la signature des accords de partenariat de premier ordre. Elle traduit surtout les engagements consignés dans le traité d'amitié, de coopération et de bon voisinage conclu en janvier 2003 entre l'Algérie et l'Italie. Présentement, c'est l'industrie qui est appelée à dégager des perspectives de partenariat entre les entreprises algériennes et italiennes dont les représentants auront par le biais du forum à prospecter de nouvelles pistes de partenariat et des projets d'investissement. Le terrain est quelque peu déblayé dans le sillage de la visite à Alger au mois de juin 2014 de la ministre italienne du Développement économique, Frédérica Guidi, qui a, globalement, conclu avec ses vis-à-vis algériens au repérage des secteurs d'activité susceptibles d'être éligibles à des projets de partenariat. Il a été retenu, aux côtés de l'énergie dont la coopération est déjà assez avancée, la mécanique, l'électromécanique, l'agriculture, la santé, l'agroalimentaire comme des domaines pouvant recueillir des programmes de coopération. Un catalogue de projets communs, au nombre de 38, était en élaboration. Les consultations algéro-italiennes ont déjà abouti, selon Bouchouareb, cité par l'APS, à des protocoles d'accord qui porteront, entre autres, sur la création de deux sociétés mixtes spécialisées dans la production d'équipements électriques et la fabrication de céramique et produits sanitaires. Il s'agira de la création d'une société en partenariat entre la société algérienne de production de transformateurs électriques, Electro-Industries (siège à Azazga, Tizi Ouzou) et la société Terna Italia, spécialisée dans la fabrication de transformateurs de grande puissance. Il est également prévu, parmi ces accords, la création d'une société mixte algéro-italienne-espagnole qui produira des produits en céramique. Elle sera constituée entre le groupe public algérien Divindus (issu de la dernière reconfiguration des sociétés de gestion des participations), et la société italienne Siti-B and T ainsi que la société espagnole Kerben. A Milan, les discussions se poursuivront, d'autre part, sur des projets en cours, à l'instar de celui portant sur l'affinage du plomb, implanté à Sétif.