La dépouille mortelle de la première speakerine de la Télévision algérienne, décédée mardi dernier à l'âge de 83 ans, a été exposée hier au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, Alger. Elle a été inhumée après la prière du Dohr au cimetière de Sidi M'hamed, en présence de Hamid Grine, ministre de la Communication, Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture, et de personnalités nationales, de moudjahidate, de militantes des droits de la femme, d'artistes, de la famille et des amis de la défunte. Drapée de l'emblème national, la dépouille mortelle de la speakerine a été exposée pendant près de deux heures. Après la Fatiha, l'assistance a assisté à l'oraison funèbre prononcée par un représentant du ministère de la Culture. « L'Algérie perd en la personne d'Amina Belouizdad une grande dame. Sa perte constitue une épreuve douloureuse pour tout le peuple algérien. Elle a été, sa vie durant, une militante au service de la Télévision algérienne » et « profondément attachée à sa patrie ». « Je suis fière de ma sœur. Aujourd'hui, toute l'Algérie pleure sa disparition », déclare sa sœur Sakina. Certains diront que « Amina Belouizdad est une référence de haute facture ». D'autres encore comme son fils Athmane lui témoignent de « la modestie et beaucoup d'affection ». Et d'autres gardent en souvenir sa passion pour la culture, car elle n'avait eu de cesse d'apporter ses idées et son volontarisme. Les présents ont présenté leurs condoléances à ses trois garçons et ses nièces. Hamid Grine et Azzedine Mihoubi ont salué le riche parcours d'Amina Belouizdad et son engagement pour son métier, qualifiant son décès de grande perte pour l'Algérie. D'autres personnalités ont fait le déplacement, notamment Hamraoui Habib Chawki, Nadia Labidi, Tewfik Khelladi. Pour leur part, plusieurs collègues de la défunte comme Fadhila Behas ont affirmé que la défunte jouissait d'un sens patriotique élevé et avait consacré toute sa jeunesse au savoir, à la connaissance et à la recherche. « Elle seule constituait toute une génération d'hommes et de femmes ayant donné à la Télévision algérienne ses lettres de noblesse ». De son côté, Brahim Bahloul, président de l'association andalouse El Djazira, déclare qu'elle « avait pour objectif non seulement de parfaire sa personnalité mais surtout d'être utile à la communauté ». Cette légende vivante du petit écran, au long parcours professionnel, vouait à la fois un grand amour et un grand respect à son métier qu'elle avait toujours exercé avec beaucoup de compétence et de sérieux. Ses collègues et les artistes ont retracé son parcours et mis en exergue ses grandes qualités humaines et professionnelles.