Les confrères qui, pour la première fois, n'attendront pas le 3 mai pour « jauger » les capacités et apprécier les acquis de la corporation, ne manqueront pas de faire le diagnostic d'une décennie de réalisations. Dans un message, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, tout en rappelant la symbolique de la date choisie pour décréter le 22 octobre comme journée nationale de la presse, en hommage à la parution du premier numéro du journal El Moukawama El Djazaïria (la résistance algérienne) pendant la glorieuse Révolution de libération nationale, a appelé les professionnels à saisir cette opportunité pour « apprécier les progrès réalisés par la presse nationale dans le sillage de la dynamique de développement tous azimuts que connaît notre pays. » Comme la liberté de la presse n'est pas synonyme d'anarchie et d'atteinte à l'honneur et à la dignité d'autrui, « la stabilité reste, sous tous les cieux, la condition fondamentale de la consécration des libertés, du progrès et de la prospérité pour tous. Cet enseignement, l'Algérie l'a tiré de son passé récent et qui rappelle, au demeurant, les douloureux évènements que vivent hélas certains pays frères », rappelle le chef de l'Etat. Il ne peut donc y avoir de liberté de la presse dans un contexte empreint d'approximation où le sensationnel l'emporterait sur le professionnalisme. C'est mues par ce souci que les hautes autorités du pays, à leur tête le président de la République, ont fait du secteur de la communication une des priorités majeures de l'action de l'exécutif. La mise en place d'un arsenal juridique régissant la corporation, comme la loi sur l'information, l'autorité de régulation du secteur de l'audiovisuel, l'élaboration prochaine de la charte de l'éthique et de la déontologie, ainsi que l'établissement de la carte du journaliste professionnel sont autant d'outils à même de « baliser » le terrain à une pratique saine du métier d'informer. Dans son message, Bouteflika a également mis l'accent sur « la professionnalisation des personnels et la modernisation des moyens », en sus de la protection des travailleurs et la garantie de leurs droits et acquis sociaux. Partant, les responsables de la presse sont tenus d'investir dans l'élément humain et de mettre à la disposition de leurs personnels tous les moyens, aussi bien financiers que matériels pour mener à bien leur noble mission d'informer. Une mission qui doit s'atteler à rapporte les préoccupations du citoyen et à « s'adapter aux mutations de la société. »