La Fédération nationale des agences immobilières (FNAI) a salué l'introduction dans le projet de loi de finances 2016 d'une nouvelle taxe imposé aux propriétaires des logements fermés. « C'est une mesure que nous avons toujours réclamée », a estimé le président de la FNAI, Abdelhakim Aouidat. Pour ce dernier, la taxation du logement resté fermé doit impérativement être suivi de mesures encourageantes vis-à-vis de ceux qui mettent leurs biens à la disposition du marché de l'immobilier, que ce soit pour la vente ou la location. Car ils assurent, selon lui, une pérennisation de l'activité. « Notre secteur fait face à de multiples problèmes qui ont accentué son malaise et généré une baisse continuelle des transactions. Pour l'année 2015, on a enregistré une baisse de 50 à 60 % des transactions », a-t-il affirmé. A cela s'ajoute le phénomène de l'informel qui « prend des propositions inquiétantes ». Aouidat affirme que 80 % des transactions immobilières se font dans l'informel. « Un taux qui peut atteindre les 90 % si les choses ne changent pas. » Pour mettre fin à cette situation où « les intermédiaires ont pignon sur le marché de l'immobilier », le président de la FNAI plaide pour la mise en place d'un texte réglementaire obligeant l'accomplissement de la transaction par l'agent immobilier agréé par l'Etat. « Je propose l'instauration d'une loi faisant obligation de transiter par un agent immobilier agréé, même entre particuliers », explique-t-il. Comme il aspire à « la création d'une chambre » qui permettra de « mettre un terme à ces intermédiaires illégaux qui influent négativement sur les prix pratiqués ». Il faut savoir, insiste Aouidat, que « 90 % des affaires en justice sont liées directement à ces intermédiaires illégaux qui poussent de surcroit l'agent agréé à mettre la clé sous le paillasson et à verser dans l'illégalité ».Le président de la FNAI espère que le futur cahier des charges destiné à réglementer l'activité des agences immobilières assainira la situation.