L'Algérie signera, en 2016, deux accords douaniers avec la Chine et l'Union européenne pour lutter contre le transfert illicite des devises, tandis qu'un accord similaire a déjà été signé avec l'Argentine, a appris, hier, l'APS auprès du directeur général des Douanes, Kaddour Bentahar. Cette mesure fait partie du dispositif du développement de la coopération internationale de la Direction générale des douanes en matière de lutte contre la fraude économique. « Nous allons orienter la coopération internationale vers la lutte contre la délinquance financière et cibler, surtout, les niches des fausses déclarations, dont notamment le transfert illicite des devises. » Ainsi, un accord sera signé avec la Chine au cours du premier trimestre 2016 dans l'objectif de renforcer les mécanismes de constatation et de répression de la fraude économique, précise-t-il, en relevant que la Chine représente plus de 47% des échanges de l'Algérie. « Quand nous avons ces passerelles (accords), cela nous permettra de travailler sur un échange d'informations notamment en matière de valeur. Quand nous examinerons la valeur (d'une marchandise), nous pourrons revenir au pays d'origine. Cet accord nous permettra, ainsi, de demander des informations précises qui intéressent la valeur en douane pour constater et réprimer, le cas échéant, toute fraude commerciale », explique le patron des douanes. En outre, Bentahar a fait savoir que dans le cadre de la renégociation de l'accord d'association avec l'UE, l'Algérie demandera la mise à disposition, en termes d'échange d'informations, de la banque de données concernant les aspects douaniers à communiquer aux douanes algériennes. « Le gouvernement a donné son accord et nous sommes en pleines négociations », affirme-t-il. Afin de renforcer les capacités nationales en matière de répression de la fraude économique, un accord bilatéral d'échange d'informations a déjà été signé, dans ce sens, le 3 décembre avec l'Argentine. Selon Bentahar, cet accord entre dans le cadre de l'assistance mutuelle et administrative avec l'Argentine. En fait, relève le même responsable, « ces accords constituent des instruments forts et efficaces pour mieux lutter contre le ransfert llicite des devises et la délinquance financière qui touche au commerce extérieur ».