Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a fait savoir, hier, qu'une cellule a été installée au niveau de son département ministériel pour constituer le dossier d'indemnisation des victimes des essais nucléaires effectués par la France dans le Grand-Sud algérien entre 1960 et 1966. Composée de spécialistes, de médecins et d'avocats, cette cellule a pour mission de contacter les parties concernées pour « établir le dossier et le déposer auprès de la commission mixte algéro-française mise en place à cet effet », a indiqué le ministre qui était l'invité de la Chaîne I de la Radio nationale. Pour le ministre, il s'agit, parlant des essais nucléaires effectués par la France dans le Sud algérien, de crimes « odieux » et « impardonnables » d'autant plus que leurs effets nocifs continuent de se faire sentir et d'affecter non seulement l'environnement mais aussi la santé de la population. Il a rappelé que des dossiers « épineux et complexes » liés aux archives, aux indemnisations pour les essais nucléaires et les disparus ont été évoqués lors de sa première visite officielle en France, se félicitant d'un « pas audacieux » entrepris dans ce sens. « L'Algérie ne renoncera jamais à ces dossiers et la relation algéro-française n'atteindra pas le niveau d'excellence souhaité tant que subsistent des dossiers liés à la guerre de Libération et à la mémoire nationale », a souligné le ministre.