Une délégation du Hamas s'est rendue au Caire pour tenter d'apaiser les relations, actuellement tendues. Les représentants du Hamas ont plaidé pour un desserrement de l'étau autour de la bande de Ghaza, déjà sous le coup du blocus israélien depuis dix ans, a souligné Khalil al-Haya, membre du bureau politique, alors que Rafah est maintenu fermé en quasi permanence par l'Egypte provoquant une asphyxie totale de plus 1,8 million de Ghazaouis et de l'économie au bord du gouffre. 2015 a été la « pire année » au point de passage, avec seulement 21 jours d'ouverture pour les cas « humanitaires ». Aucune avancée dans le sens de cette revendication du Hamas n'a toutefois été annoncée. L'autre point de discorde porte sur la récente accusation formulée à l'encontre de Hamas par la justice égyptienne qu'elle accuse d'être impliqué dans l'attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie à son procureur général. A ce sujet, M. Haya a affirmé que son mouvement « condamne les assassinats politiques et, à ce titre, condamne l'assassinat du procureur général, Hicham Barakat » et a insisté sur le « refus de Hamas de s'ingérer dans les affaires égyptiennes et son attachement à la sécurité nationale égyptienne ». L'Egypte reproche régulièrement aux Palestiniens d'être derrière les attaques jihadistes qui secouent le Sinaï, frontalier de Ghaza. Elle a entamé, fin 2014, la création d'une zone tampon. L'armée égyptienne a ainsi détruit des centaines de tunnels reliant la péninsule du Sinaï à la bande de Ghaza.