Une opération de « grand lifting » a été entamée, hier, à travers différents quartiers de la ville de Médéa, en vue de redonner à cette agglomération qui croule, depuis un certain temps, sous le poids des immondices, son lustre d'antan, a-t-on constaté. Plusieurs équipes de nettoyage, émargeant pour la plus part au sein du dispositif « Blanche Algérie », appuyées par des éléments détachés par l'Office national de l'assainissement, la direction des travaux publics et quelques jeunes volontaires, qui ont renoncé à leur grasse matinée, sont mobilisés pour cette opération, chapeautée par l'APC de Médéa. Des agents, venus en renfort des communes d'El-Hamdania, Ouzera, Draâ-Smar, Tamesguida, Hannacha, Tizi Mahdi et Harbil, ont pris part à ce lifting, marqué par l'absence totale des citoyens, qui ont tendance à s'impliquer, de moins en moins, dans ce type d'action, en dépit des appels lancés dans ce sens par les services de la commune, a déploré, un représentant de l'APC, présent au niveau du quartier Chelaalaa, à la périphérie sud de Médéa. Le gros des effectifs a été orienté vers les quartiers de Ktiten, 15-Décembre, Bati, Beziouche, Ain-Dheb, El-Ançor, considérés comme des points noirs en matière d'insalubrité, selon Mohamed Lamine Fekir, le responsable en charge de la coordination de l'opération. Le maintien de ces quartiers et d'autres encore, à un niveau d'hygiène « acceptable » et moins nuisible pour la santé des habitants nécessite, a-t-il fait savoir, plus de moyens et une présence régulière des agents de nettoyage pour éviter que ces quartiers se transforment en « dépotoir à ciel ouvert ». Une mission difficile, a admis ce dernier, eu égard, non seulement, aux moyens limités de la commune mais surtout à la persistance de comportements et de mauvaises habitudes qui tendent à « réduire à néant » les efforts engagés pour assurer la propreté de ces quartiers, regrette le même responsable. Des propos corroborés par le responsable du service hygiène de la commune de Médéa, Mohamed Ghribi, dont les éléments sont confrontés en permanence à ce genre de comportements, loin d'être l'exclusif d'une seule catégorie ou un problème spécifique à un quartier, mais une pratique qui a cours à travers l'ensemble des zones d'habitation. Ghribi témoigne qu'à peine la rotation des agents de collecte terminée, les amas d'ordures ménagères et les restes d'emballage inondent, à nouveau, les ruelles et les voies piétonnes. Pour illustrer son propos, il avance quelques chiffres en rapport avec le volume d'ordures ménagères et les déchets solides collecté quotidiennement à travers l'agglomération urbaine de Médéa. Ainsi, 400 tonnes/jour d'ordures ménagères et 20 tonnes/jour de déchets solides sont collectées par les agents de nettoyage de la commune et acheminées vers la décharge intercommunale de Draâ-Smar, à 5 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, a-t-il noté. Le grand lifting devrait redonner à l'ancienne capitale du Titteri un aspect plus attrayant et la débarrasser pour quelque temps de ces images agressives et des odeurs insoutenables qui empêchent les citoyens de respirer l'air pur des montagnes.