La célébration de la fête internationale du travail intervient, cette année, dans un contexte particulier, marqué par la crise financière mondiale. L'Algérie n'échappe pas à la règle, et son économie est appelée à subir des mutations en vue de la soustraire de la dépendance aux hydrocarbures. A cette occasion, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, n'a pas manqué de rappeler l'importance que revêt la prochaine réunion de la tripartite qui devrait consacrer la poursuite des réformes économiques engagées ces dernières années et portées essentiellement sur la dynamique de développement économique créateur de richesse et d'emploi. Une option incontournable pour l'Algérie, mais qui devrait être accompagnée par une plus grande rigueur en matière de gestion des deniers publics, selon le chef de l'Etat. Cependant, rigueur ne veut pas dire remise en cause des acquis sociaux, tient à préciser le Président pour qui la crise financière ne saurait entamer la volonté de l'Etat à être aux côtés des travailleurs et des couches démunies. Et c'est à juste titre qu'il rappelle que la Constitution amendée a consacré l'intangibilité des choix sociaux de l'Algérie. Il est vrai que le pays avait pris certaines mesures économiques, telles que le paiement par anticipation de sa dette extérieure et la formation de réserves de change à même de lui procurer une marge de manœuvre en vue de contenir les effets de la crise financière mondiale. La célébration de la Journée internationale du travail a été l'occasion pour le chef de l'Etat de rappeler que l'amendement de la Constitution a pour objectif de s'adapter aux exigences de l'heure, mais aussi d'ancrer davantage la pratique démocratique, de consacrer les fondements de l'identité nationale et de mettre l'accent sur le modèle de développement choisi par l'Algérie. Venu parachever le processus des réformes politiques, l'amendement de la Constitution s'inscrit dans le cadre de la consolidation de l'Etat de droit et de justice, le renforcement des garanties de protection des droits et des libertés du citoyen, la consécration du pluralisme politique et des droits de l'opposition et de l'alternance démocratique, affirme le président Bouteflika. Placée sous le thème de soutien au peuple sahraoui, la célébration du 1er Mai en Algérie est une occasion pour réaffirmer les positions de principe de l'Algérie concernant le droit des peuples à l'autodétermination. Au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU vient de rappeler à l'ordre l'occupant marocain, l'Algérie réitère son engagement à l'égard des peuples qui luttent pour leur indépendance. Un engagement tiré de sa propre expérience, de son propre combat pour l'indépendance et que rien au monde ne saurait altérer.