La communauté sahraouie établie en Belgique a célébré, samedi dernier, le 43e anniversaire de la création du Front Polisario, le 10 mai 1973, et le déclenchement de la lutte armée pour la libération du Sahara occidental, dix jours plus tard. Le président de l'organisation de la communauté sahraouie en Belgique, Mohamed Hossein Mohamed Fadel a appelé la communauté internationale à « protéger » le peuple sahraoui contre les « violences » marocaines et à soutenir sa lutte pour son indépendance. La représentante du Comité belge de soutien au peuple sahraoui à Geel, Hilt Teuwen, a, quant à elle, rappelé le soutien « indéfectible » du comité à la cause sahraouie, assurant que son organisation continuera à appuyer le Front Polisario jusqu'à la satisfaction des revendications du peuple sahraoui, notamment son droit inaliénable à l'autodétermination. Enumérant les nombreux acquis concrétisés dans différents domaines depuis la création du Front Polisario, son représentant en Belgique, Jamal Zakari, a réaffirmé la détermination du peuple sahraoui à poursuivre sa lutte jusqu'à l'indépendance. « Nous sommes fiers des acquis réalisés, fiers d'avoir créé l'Etat sahraoui, reconnu aujourd'hui par plus de 80 pays dans le monde, et mis en place ses institutions », s'est-il réjoui au cours d'une cérémonie organisée au centre culturel de Geel dans la province d'Anvers. Rien ne peut dissuader le peuple sahraoui de lutter pour ses droits, a-t-il poursuivi, réitérant sa conviction d'une victoire prochaine pour retourner sur la terre de ses ancêtres. Evoquant les derniers développements de la question sahraouie après la visite du secrétaire général de l'ONU, le représentant du Front Polisario a affirmé que « le Maroc n'a d'autre choix que d'obtempérer et de rétablir la Minurso dans la plénitude de ses fonctions ». Il faut rappeler dans ce sillage que le Conseil de sécurité a adopté le 29 avril dernier une résolution présentée par les Etats-Unis et prolongeant jusqu'à fin avril 2017 la mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso). Les 15 ont également laissé un délai de trois mois au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour faire savoir au Conseil s'il estime que la mission a été rétablie dans sa pleine capacité. « Si ce n'est pas le cas, le Conseil entend « examiner les meilleurs moyens pour parvenir à cet objectif », selon le texte.