La deuxième conférence ministérielle sur la Libye, organisée hier, à Vienne, a réitéré le soutien de la communauté internationale au Conseil présidentiel libyen dans ses missions de stabilisation et de recouvrement de la sécurité en Libye, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Une déclaration adoptée à l'issue des travaux de la conférence, à laquelle ont pris part les ministres des Affaires étrangères d'une vingtaine de pays, a en outre fait état de l'engagement de la communauté internationale à « cesser tout soutien ou contact avec les institutions parallèles », soulignant que le gouvernement d'entente nationale « est le seul et légitime récipiendaire de l'assistance internationale en matière de sécurité, et l'unique autorité qui doit s'exercer sur les autres institutions et démembrements de l'Etat libyen ». La déclaration a également salué le retour du Conseil présidentiel à Tripoli, et réaffirmé la nécessité de préserver la souveraineté, l'intégrité territoriale de ce pays et l'unité de son peuple. Elle a dans ce cadre rappelé que « tous les segments de la société libyenne doivent trouver la place qui leur revient dans le processus politique en cours sous l'égide des Nations unies et ce, à travers le dialogue et la réconciliation ». Elle a salué, à ce titre, « les efforts des pays voisins, des organisations régionales et internationales et ceux du représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye dans la mise en œuvre de ce processus ». S'agissant de la sécurité, la déclaration a rappelé les défis auxquels la Libye fait face, et a salué la création récente par le Conseil présidentiel de la Garde présidentielle, chargée de protéger les institutions nationales, les membres du Conseil présidentiel et du gouvernement. Elle a souligné la nécessité de « renforcer la coordination des efforts entre les différentes forces militaires et de sécurité », et a appelé à mettre en œuvre « en urgence » un commandement « unifié » conformément à l'accord politique libyen pour combattre le groupe terroriste Daech et les autres groupes terroristes listés par les Nations unies, activant en Libye. Notons que le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel a réaffirmé le soutien de l'Algérie aux efforts du Conseil présidentiel libyen pour la restauration de la sécurité et de la stabilité en Libye. Messahel a rappelé la position algérienne lors de la réunion présidée conjointement le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry et le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Il a également insisté sur « la nécessité pour la communauté internationale d'accompagner ces efforts pour faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires auxquels fait face ce pays ». Faisant sien l'appel lancé par Faiz Serradj, président du Conseil présidentiel libyen présent à cette Conférence sur la Libye, le ministre a souligné « la disponibilité de l'Algérie à soutenir, dans le cadre de ses moyens, la concrétisation des mesures qu'il a proposées ». Messahel s'est entretenu à l'occasion de la conférence avec un certain nombre de ses homologues, ajoute le communiqué.