Les premiers des véhicules 4X4 et ambulance de marque Mercedes Benz destinés au grand sud sortiront de l'usine de Tiaret au courant du deuxième semestre 2106, a annoncé, hier, le général Achouaki, directeur des industries militaires, lors de son exposé sur l'unité de production des véhicules de la société algérienne Safav-MB. Dès 2017, un autre pas vers la production sera également franchi avec la production de véhicules utilitaires de petite capacité et la production de 4X4 de luxe. « La maîtrise de technologie est notre challenge », a précisé le conférencier. C'est au courant de cette même année que cette unité va entamer le processus de sous-traitance en Algérie. Pour cela, des ateliers seront ouverts en vue d'attirer les sous-traitants privés et publics. Entrant dans le cadre de l'application du programme d'industrialisation de la ville de Tiaret, cette unité de production de véhicules a été reprise par l'ANP, à travers sa filiale Epic Ediv (34%), dans le cadre d'un partenariat avec la SNVI (17%), et le groupe émirat Aabar Investissement (49%) et Daimler AG Allemagne. Sa capacité de production s'élève à 2.000 véhicules 4X4 de classe G et 6.000 véhicules Sprinter. Le premier engin de cette unité est sorti en 2014. « C'est la première usine à avoir eu la marque Benz. Tout véhicule produit ici est déclaré comme produit par Mercedes. Il peut circuler dans n'importe quel pays. Ce va nous faciliter l'exportation », a-t-il précisé, précisant que l'obtention de la marque met l'entreprise dans l'obligation de garantir la qualité de ses produits. Pour relever ce défi, un système strict de formation en Algérie et à l'étranger a été mis en place. Néanmoins, certaines difficultés entravent la bonne marche de cette unité de production. Il s'agit du manque d'accès au port et aux infrastructures ferroviaires et routières à partir de la plateforme de l'usine, située dans une zone industrielle nouvellement créée. Le conférencier a également appelé à l'ouverture d'une ligne aérienne sur Alger. Il a demandé à accorder la superficie nécessaire et négocier avant le lancement du projet pour sa concrétisation. « Nous avons un objectif de produire 17.000 camions alors que nous en sommes à 3.000 seulement, faute de superficie adéquate », a expliqué le général Achouaki. La levée de ce blocage va permettre à l'unité d'aller « plus vite » dans la concrétisation des projets non encore lancés, à savoir la ligne pour les grands bus et les cars destinés au transport urbain. « Tout est tributaire de cette superficie », a-t-il précisé. Après avoir écouté cet exposé, Abdelmalek Sellal s'est félicité de « l'importance de ce projet » qui est une preuve que l'Algérie a entamé son entrée dans le monde de l'industrie automobile. Il a appelé à augmenter le taux d'intégration d'ici trois ans et à constituer un réseau de sous-traitance. « Il faut encourager la sous-traitance notamment avec les micro-entreprises créées dans le cadre des dispositifs destinés aux jeunes », a-t-il indiqué. Il a également évoqué l'engagement d'« une réflexion » pour l'extension de l'usine et a appelé au respect de la « qualité » des produits. « Nous sommes tenus de préserver la qualité des véhicules fabriqués en Algérie et d'éviter de produire des véhicules de troisième ou de quatrième catégorie », a-t-il souligné.