La réunion préparatoire de la 7e Conférence des parties (COP7) à la convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac (CCLAT) pour la région africaine s'est ouverte, hier, à l'hôtel Mercure d'Alger, en présence de 150 participants représentant 47 pays membres de la région africaine, des experts de la lutte antitabac et des représentants de la société civile. Les participants à cette réunion régionale se penchent, quatre jours durant, sur les documents-clés qui seront à l'étude à la COP7 prévue cette année, du 7 au 12 novembre prochain à New Delhi (Inde). Le bureau régional de l'OMS pour l'Afrique (AFRO) tient, comme d'habitude, une réunion pré-COP pour la région avant la Conférence des parties elle-même. L'ordre du jour de la Conférence des parties est un point-clé de la discussion. Les participants, qui travaillent à huis clos, passeront en revue l'état de la signature, par les pays, du protocole pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac et discuteront, par ailleurs, des progrès réalisés dans la mise en œuvre de la CCLAT de l'OMS pour atteindre les Objectifs de développement durable dans la région africaine et s'entendront sur la façon d'aborder les défis. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, qui a procédé à l'ouverture officielle des travaux, a déclaré que cette rencontre « s'inscrit dans le cadre de la volonté politique du chef de l'Etat de faire de l'Algérie un acteur dans la lutte contre le tabac, par sa contribution aux efforts internationaux et le partage de son expérience », soulignant que « l'Algérie a été parmi les premiers pays africains à ratifier, en 2006, la convention et à l'intégrer dans sa législation ». Rappelant que la convention est un puissant instrument de prévention et de coopération internationale, Boudiaf a indiqué que « la lutte contre le tabac constitue un défi majeur et une menace, du fait que les maladies liées au tabac sont l'une des principales menaces pour la santé publique et que plus de 80% des décès liés au tabagisme interviennent dans les pays en développement et notre région en porte un lourd fardeau ». Evoquant les Objectifs de développement durable à l'horizon 2030 qui visent à réduire d'un tiers le taux de mortalité prématurée due aux maladies non transmissibles, le ministre a appelé à « une mobilisation multisectorielle soutenue impliquant, outre le département de la santé, les autres secteurs tels que le commerce, les finances, l'agriculture, l'éducation, le monde du travail, l'environnement, les services répressifs, le système judiciaire et la société civile », précisant que cette rencontre permettra « d'adopter une position partagée pour la COP7 et d'arrêter une feuille de route témoignant notre engagement ».