Le montant des subventions publiques pour l'année 2016 devrait s'élever à 27,7 milliards de dollars (mds usd), dont plus de la moitié représente des subventions indirectes, selon une étude réalisée par l'expert Abdelmadjid Attar. Par catégorie, l'enveloppe allouée aux subventions indirectes devrait atteindre 15,3 mds usd à la fin de l'année en cours (55,23% de l'ensemble des subventions), alors que le secteur de l'habitat aura bénéficié de 4,7 mds usd (16,96%), contre 4,5 pour les familles et les produits de base (16,24%) et 3,2 pour la santé (11,55%), indique cette étude présentée lors d'une rencontre organisée, mardi dernier, par le Forum des chefs d'entreprise (FCE) sur la transition énergétique en Algérie. Ces chiffres prévisionnels ont été calculés sur la base d'un prix moyen de baril de 48 dollars pour 2016, a précisé Attar, ancien PDG de Sonatrach et ex-ministre des Ressources en eau. En outre, les recettes des exportations des hydrocarbures devraient chuter à 27,1 mds usd, contre 33,1 en 2015, 58,4 en 2014 et 63,5 en 2013. Selon la même étude, les exportations hors hydrocarbures devraient se situer autour de 1,2 milliard usd (contre 1,9 en 2015). Parallèlement, l'exercice en cours devrait se solder par des importations de l'ordre de 47 mds usd contre 51,7 en 2015, 58,6 en 2014 et 65,8 en 2013. S'agissant des recettes budgétaires prévisionnelles, elles devraient atteindre 42 mds usd dont 15 provenant de la fiscalité pétrolière, alors que les dépenses s'élèveront à 72, d'après les mêmes projections. De leur côté, les réserves de change devraient se contracter à 114 mds usd à la fin 2016. Selon Attar, ces données « ont mis en évidence la fragilité de l'économie algérienne du fait de sa dépendance pétrolière ». Energie : les ménages se taillent plus de 42% de la consommation globale Par ailleurs, les ménages et autres ainsi que les transports ont représenté, à eux seuls, plus de 79% de la consommation interne globale avec une part de 42,7% pour les ménages et autres (dont seulement 1% pour l'agriculture) et 36,5% pour les transports. Le secteur industriel et le BTP n'ont, quant à eux, représenté que 20,8%, a fait savoir Attar. Concernant, en outre, les prévisions de consommation nationale en énergie à moyen et long terme, les besoins en gaz naturel devraient atteindre 42 milliards de mètres cubes en 2019, 47 mds m3 en 2023 et 75 en 2030, a pronostiqué Attar, se référant à des projections faites par le ministère de l'Energie et le groupe Sonelgaz. La consommation des carburants devrait passer de 16 millions de tonnes en 2015 à 30 en 2030. Pour ce qui est de l'électricité, la capacité de production est estimée à 17.000 mW en 2015 et devrait atteindre 60.000 en 2030, dont 37% proviendrait du renouvelable.