Les Etats-Unis espèrent voir d'autres mesures «pacifiques» d'approfondissement du changement démocratique se développer en Algérie après celles, «positives», déjà arrêtées, a indiqué jeudi à Alger, l'ambassadeur américain, David Pearce. «La levée de l'état d'urgence est déjà une mesure positive et il reste à espérer qu'elle sera suivie d'autres mesures aussi positives, telles que l'ouverture de nouveaux espaces à la société civile et à l'exercice de la liberté d'expression, d'association et de rassemblement», a dit M. Pearce lors d'un point de presse de fin de mission en Algérie, tenu à l'ambassade. «Les Etats-Unis encouragent de telles mesures lorsqu'elles prennent forme à temps et de manière transparente, sincère, sérieuse et pacifique», a-t-il ajouté. Sur la situation dans le monde arabe, il a fait remarquer que la région traversait une «période de grands changements», qui traduit une «quête populaire pour plus de liberté, de dignité et d'opportunités». Pour le diplomate américain, l'Algérie «n'est pas immunisée contre ce mouvement de changements et les débats sur ce processus qui sont en cours dans le pays en donnent la preuve», a-t-il observé, tout en apportant cette précision : "la manière dont ce changement a lieu varie en fonction des circonstances de chaque pays». «Il est normal toutefois qu'il y ait des divergences sur la façon de mener le processus, comme dans toute démocratie, mais il faudra gérer ces divergences dans un esprit de tolérance», a ajouté M. Pearce. «Si on perd le débat politique aujourd'hui, on peut le gagner demain. C'est cela la démocratie. Il faudra être prêt à dialoguer à tout moment», a-t-il expliqué dans une longue dissertation académique. Le chef de la représentation américaine à Alger a conclu que son pays considérait, ce faisant, l'Algérie comme un pays qui «mérite une attention particulière, au regard de son influence et de son importance dans la région».