Photo : Makine F. Trois périmètres sur 10 proposés par l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) dans le cadre du deuxième appel à la concurrence pour la recherche et l'exploitation des hydrocarbures ont été adjugés hier lors de l'ouverture des plis. Bien que 36 compagnies aient exprimé leur intention de participer à cet appel qui a duré près de six mois, il y a peu d'offres, et sur certains blocs (deux), il n'a été enregistré qu'une seule proposition. En outre, quatre autres ont été reversés par la Sonatrach. Pourtant, parmi les entreprises participantes, on peut citer de grands consortiums tels que Repsol-Gaz de France-Enel qui a remporté le périmètre sud-est d'Illizi, ou encore Total-Partex qui s'est adjugé le périmètre de Ahnet. Pour ce dernier, des conditions plus strictes ont été mises en avant telle l'exigence des partenaires d'être des consortiums importants ayant «au moins développé trois projets gaziers de ce type avec des volumes similaires à celui d'Ahnet». Pour leur part, les Chinois de CNOOC avec leur partenaire PTTEP ont fait la meilleure offre sur le gisement de Hassi Bir Rekaiz, devant de grands noms du monde des hydrocarbures tels les Espagnols de Cepsa, les Russes de Gazprom. C'est le seul bloc, d'ailleurs, où il y a eu de la concurrence. Les contrats d'association avec Sonatrach, comme l'exige la nouvelle loi, seront signés le 17 janvier prochain. C'est le second appel d'Alnaft dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures de 2005 et les résultats semblent identiques. Le PDG de cette agence, M. Bettata, a estimé qu'il est «prématuré de tirer des conclusions» préférant, comme lors de la dernière édition, «le remettre à plus tard». Pour lui, «ce sont (tout de même) des résultats». Le ministre de l'Energie a lui été plus direct. Pour lui, la raison du peu d'engouement est à chercher du côté de ces compagnies, probablement pour des «problèmes de conjoncture». L'année en cours se caractérise, dit-il, «par une baisse des prix du gaz sur le marché, comme la dernière fois où le pétrole était à 40 dollars». Cette hypothèse reste crédible, dans la mesure où des demandes de clarification relatives à des questions d'ordre légal, fiscal et technique ont eu lieu lors des data-shows et les observations des compagnies ont été considérées comme pertinentes, notamment par rapport à la procédure. «Elles ont été prises en compte dans la rédaction des dispositions des contrats», disent les responsables d'Alnaft. Rappelons que l'agence Alnaft avait lancé le 30 juin dernier ce deuxième appel d'offres et 81 compagnies, 8 de plus cette année, ont été préqualifiées. L'Algérie, qui accuse un retard en matière d'exploration, selon le PDG de Sonatrach, veut mettre en évidence «de nouvelles réserves d'hydrocarbures, livrer de nouvelles quantités sur le marché et accroître sa richesse».