Entraîneur de l'équipe nationale messieurs Cinq jours avant l'entrée en lice de l'équipe nationale de handball en championnat d'Afrique, prévu du 10 au 21 février au Caire, le sélectionneur national Salah Bouchekriou nous a accordé un entretien, où il a parlé de la préparation du sept national, les noms de ceux qui ne prendront pas part au tournoi continental, ce qu'il pense des adversaires de l'Algérie, ainsi que des objectifs de la participation. Trois jours après votre retour de France, où vous étiez en stage, où en est la préparation ? Dans l'ensemble, je pense que c'était satisfaisant. Nous avons appliqué ce qu'on a programmé. À Chartres, nos capés ont eu l'occasion de jouer cinq matches amicaux. Même si la valeur des rencontres n'était pas la même, ils se sont bien comportés face à un club de la D 2 française, face à Créteil de la D 1 locale, contre le Gabon et surtout face à une bonne sélection japonaise. On les a battus à deux reprises. Notre troupe n'a enregistré qu'un seul revers contre Créteil. Globalement, la réaction a été positive. Reste maintenant à réafficher le même visage durant la compétition officielle. Concernant la liste des retenus, y aura-t-il des absents ? Trois noms ne figureront pas parmi les seize qui s'envoleront pour Le Caire. Il y a Filah Belkacem de Paris Handball, qui ne s'est pas encore remis de sa blessure. On a préféré ne pas le prendre, pour compter sur lui dans d'autres challenges. Il y a Ferhi et Gaseb Ahmed. Sur les dix-sept noms qui restent, on va choisir les seize, deux jours avant le départ en Égypte. Y aura-t-il une doublure qui peut remplacer Filah, connu pour ses tirs puissants et son poids au sein de l'EN ? Depuis qu'on a pris en main cette équipe, nous avons pris nos précautions, en cas de défection. Il y a plusieurs qui peuvent jouer en arrière gauche. Je cite Berkous, Boultif, Tahar Labane. Est-ce que Hadi Billoum sera du voyage ? La dernière nouvelle que j'avais est qu'il évoluait en Arabie Saoudite. Il a arrêté depuis et il est sans club. Ce qui lui a causé un déficit de compétition. C'est difficile de convoquer un handballeur quand il est loin des terrains. Maintenant, parlons des adversaires de l'Algérie, à savoir la Côte d'Ivoire, le Congo et le Maroc. Avez-vous une idée sur ces équipes ? Je ne connais pas bien les Ivoiriens. Pour le Congo, j'ai eu quelques informations de la part des sociétaires du GSP. Les Congolais ont un bon niveau. Ils sont agressifs et jouent juste. Quant au Maroc, c'est un effectif rajeuni qu'il ne faut en aucun cas sous-estimer. On va gérer match par match la compétition. Nous avons largement les possibilités de dominer ce groupe, à condition de garder son engagement et son sérieux. En outre, éviter les erreurs qui coûtent très cher en handball. Avez-vous préparé vos protégés pour un climat probablement plein de tensions en terres égyptiennes ? Chaque fois qu'on rencontre les gens, on nous parle de ça. Ça ne fera qu'augmenter la pression sur les joueurs, si on ne fait que parler de ce sujet. Le plus important c'est d'être solide mentalement. On devra maîtriser nos émotions. C'est vrai que l'on s'attend à un public hostile. Ce que je redoute c'est l'arbitrage. Cela dit, nos hommes sont conscients de ce qui les attend. Ils savent que ce championnat est qualificatif pour le Mondial, un événement auquel tout handballeur rêve de prendre part. L'objectif sera-t-il la qualification au mondial 2011 qui aura lieu en Suède ? Oui, on vise une des trois premières places. Nous avons les moyens d'atteindre ce but. J'ai entièrement confiance en nos éléments. Si on monte sur l'une des trois marches du podium, ce sera super motivant pour continuer le travail avec cette génération, qui ne manque pas de qualités.