Recul n Le Président américain a défendu hier son action économique au cours des six premiers mois de son mandat, au moment où apparaissent des signes de doute chez les Américains. Le Président américain Barack Obama a rappelé, hier, ses souvenirs d'enfant pour rendre hommage aux héros qui ont marché sur la lune il y a 40 ans et qu'il recevait, hier, à la Maison-Blanche. Cependant le temps des rêves est révolu. En effet, confronté à de premiers signes sérieux de doute chez les Américains après six mois de pouvoir, Obama a défendu, hier, son action économique au cours de ses six premiers mois de son mandat en déclarant avoir «éteint l'incendie» que représentait la crise, mais en reconnaissant qu'il restait de gros travaux à faire pour remettre la maison en état. «Je crois que nous nous sommes éloignés de l'abîme. Je crois que nous avons éteint l'incendie», a déclaré M. Obama, qui fait face aux premiers signes de doutes de la part des Américains quant à sa politique économique. «Nous ne sommes pas tirés d'affaire et personne n'est plus conscient que moi de la difficulté des temps que les gens traversent en ce moment», a dit le président américain. M. Obama va payer de sa personne pour réaliser une grande réforme du système de santé dont le succès ou l'échec pourrait être déterminant pour la suite de sa présidence. Avec 59 % d'opinions favorables, M. Obama reste un Président populaire, indique un sondage publié hier. Mais c'est la première fois qu'il recueille moins de 60 % dans cette enquête. Avec un chômage à plus de 10% dans 15 Etats et à Washington, une reprise de l'activité économique qui tarde et un déficit dépassant 1 000 milliards de dollars, M. Obama voit la proportion des insatisfaits augmenter sur des questions primordiales. 52 % des Américains soutiennent son action économique. Mais ils étaient 56 % le mois précédent. La confiance recule aussi quant à l'efficacité des plans de M. Obama pour améliorer la situation économique : 72 % juste avant son investiture en janvier contre 56 % aujourd'hui. Les adversaires républicains de M. Obama, qui restent beaucoup moins populaires que lui mais se rétablissent dans le sondage publié, hier, ne se privent pas de proclamer l'échec du plan de relance qu'il a promulgué en février. M. Obama joue gros dans l'affaire de la santé qui va occuper le devant de la scène dans les prochains jours pour faire adopter la réforme cette année. Hier, il s'est rendu dans un hôpital pour enfants de Washington pour évoquer ces femmes qui ne peuvent se permettre un suivi de leur maternité ou ces parents qui ne peuvent payer les examens médicaux de leurs petits. Ce n'est pas la première fois que le Président s'engage personnellement pour faire adopter ses projets ou désamorcer la controverse.