Information n Les déplacements des membres de l'association «Tujya» se font après concertation avec les comités de villages à visiter, qui les orientent sur les priorités à prendre en considération. Ces priorités se basent sur deux choix qui sont le dépistage ou la sensibilisation. «Nous travaillons en collaboration avec les comités de villages qui nous font part des besoins de leur village. Ainsi, si le problème de la toxicomanie devance les autres problèmes, il est évident que notre travail se basera sur la sensibilisation plus que sur le dépistage et vice-versa», nous a confié Mlle Sadour. «Concernant les catégories de gens devant être dépistées, nous avons constaté qu'elles se présentent toutes. Bien sûr, ce sont les vieux qui arrivent en premier mais par la suite les jeunes nous rejoignent», nous dit-elle. Quant aux personnes âgées désirant bénéficier des services qu'offre l'association et ne pouvant pas se déplacer au lieu de positionnement de ses membres, «nous leur envoyons 2 ou 3 de nos camarades pour les dépister et parfois leur faire une visite générale». Durant ces campagnes qui prennent 2 à 3 jours, les villageois ne ratent pas l'occasion de réserver un accueil chaleureux aux jeunes médecins et étudiants qui sont d'un apport incontestable aux différentes catégories sociales y compris les riches. Alors, la rencontre des villageois se déroule toujours dans un climat festif ou des familles convergent vers le point de positionnement des membres de l'association. «Se présentant pour un dépistage, beaucoup de femmes viennent avec des couffins remplis de gâteaux, de café et de jus en guise de récompense et aussi une «ouada» au bénéfice de tous les habitants du village», nous a confié Mlle Sadour. A la mi-journée, c'est le même rituel, ajoute-t-elle. «Familles, élus locaux et membres d'associations ou comités de village nous invitent à partager un déjeuner dans un climat purement familial et souvent, les membres de l'association s'organisent afin de répondre à toutes les invitations. Ces villageois sont surtout satisfaits des services que nous dispensons et qui sortent parfois du cadre de nos objectifs. Ainsi, «les cas avérés concernant toutes les maladies, sont tous transférés vers des structures sanitaires où ils sont mieux pris en charge, et ce, grâce à la recommandation faite par la Dsp à ces structures pour recevoir nos patients», se réjouit notre interlocutrice. Par ailleurs, les membres de cette association nous informent qu'à chaque fois qu'ils vont dans un village, les citoyens leur demandent de revenir même si c'est hors du cadre de travail, ce qui, sans doute, touche le plus ces jeunes bénévoles.