Confier des devoirs scolaires à ses élèves qu'ils doivent réaliser à partir d'Internet est «une pratique antipédagogique» aux yeux de Ghalia, enseignante du cycle secondaire à Alger, à qui nous avons demandé l'avis sur cette méthode d'enseignement. Elle nous explique que ce n'est pas la méthode en elle-même qui dérange, mais la manière dont elle se pratique dans notre pays. «Laisser les élèves naviguer sur la Toile sans encadrement est une pratique grave vu les dangers auxquels ils s'exposent», a-t-elle déploré avant de préciser que dans la majorité des cas, «les élèves qui se rendent dans des cybercafés consacrent le moins de temps possible à leurs recherches afin de se libérer pour d'autres pratiques moins constructives». «D'où la qualité de travail qu'ils remettent à leurs enseignants qui, le moins que l'on puisse dire, sont dépourvus de toute méthodologie de travail», a-t-elle regretté. Pis encore, «la non-consultation des copies par les enseignants, une fois remises par leurs élèves et l'attribution forfaitaire des notes, constituent une grave menace sur le devenir des ces enfants, notamment sur leur curiosité qui est l'essence de tout apprentissage», a-t-elle expliqué. «Il est donc très urgent que la tutelle intervienne en utilisant un dispositif humain et matériel pour endiguer le problème qui menace l'avenir de nos enfants», a-t-elle averti.