Résumé de la 5e partie n En ville, Vassilisa, recueillie par une vieille, tisse une toile magnifique. La dame lui propose de la vendre non pas au marché, mais au tsar... Devant le palais elle s'est installée sous les fenêtres. Elle allait et venait, si bien que le tsar, l'ayant remarquée, l'appela : — Que fais-tu là, bonne vieille ? Que veux-tu ? — Je t'apporte une denrée rare, comme Votre Majesté n'est pas près d'en voir ! Du beau, du précieux à n'en pas croire les yeux ! Le tsar fit entrer la vieille et s'émerveilla devant la toile : — Combien en demandes-tu, bonne vieille ? — Une toile pareille n'a pas de prix ! Nul ne peut l'acheter, le tsar seul peut la porter. Alors, si Votre Majesté y consent, je vous l'offre en joli présent ! Le tsar remercia la vieille qui partit, chargée de cadeaux. Le tsar donna la toile à ses tailleurs pour qu'ils en fassent des chemises. Ces chemises, ils les coupèrent, mais pour ce qui est de les coudre - rien à faire ! Ni tailleurs ni lingères n'osaient ouvrer une toile aussi fine. Le tsar, impatienté, envoya chercher la vieille femme : — Puisque tu as su tisser la toile, tu sauras coudre mes chemises ! — Cette toile ne sort pas de mes mains. Ma fille adoptive l'a filée et tissée. C'est son travail, son bel ouvrage ! — Eh bien, elle n'a qu'à coudre mes chemises ! Quand la vieille lui rapporta l'affaire, Vassilisa sourit : — Je me doutais bien que c'était un travail pour mes mains ! Et elle se mit à coudre. Dans ses doigts l'aiguille vole, un point à l'autre se colle, la douzaine de chemises est prête en un rien de temps. La vieille les emporte chez le tsar et Vassilisa qui avait son idée, se baigna, se peigna, richement s'habilla et devant la fenêtre s'installa. Peu après elle vit arriver un envoyé du tsar qui dit à la vieille : — Où est cette habile ouvrière-couturière ? Sa Majesté le tsar de ses yeux veut la voir, de ses mains veut la récompenser. Vassilisa se rendit au palais. Et quand elle entra, quand le tsar la regarda il en tomba amoureux. — Je ne te laisserai pas partir, ma douce beauté ! Sois ma femme ! Le tsar prit par la main Vassilisa la ravissante beauté, la fit asseoir à ses côtés et on célébra leurs noces sans plus tarder. Bientôt le père de Vassilisa revint de voyage, il fut tout heureux du bonheur de sa fille et resta vivre près d'elle. La vieille femme demeura aussi avec eux. Et toute sa vie la tsarine Vassilisa porta sa poupée sur elle, dans sa poche.