Si le contrôle des voyageurs et de leurs bagages est rigoureusement suivi dans les gares d'Alger, de l'Agha et de Boumerdès, les failles du système de sécurité sur le reste du réseau ferroviaire ne manquent pas. C'est le cas des gares de Boudouaou et de Corso. Dans ces deux zones situées à quelques kilomètres seulement de Boumerdès, les voyageurs accèdent au quai sans subir le moindre contrôle. Sans clôture, ni agent de sécurité, l'accès est libre et à... tous. Pas besoin d'être un voyageur pour passer. «Déjà que les gares sont connues pour les vols et les agressions... Et la gare de Boudouaou, sans bordure, ni agent de la Sntf me fait particulièrement peur», nous confie une jeune femme. L'absence de contrôleurs à l'intérieur des trains est un point que déplore la majorité de nos interlocuteurs. Interrogés sur le taux de la sécurisation des trains, ces derniers affirment avoir constaté que les agents de sécurité censés assister au voyage sont rarement à leurs postes. «Regardez donc, durant tout le voyage je n'ai vu aucun agent de sécurité. Alors qu'ils sont censés assurer notre sécurité», tonne une quinquagénaire dans une desserte reliant Boumerdès à Alger. «Et même la vérification des billets de voyage s'effectue sur les quais à l'arrivée», ajoute-t-elle, excédée. Par ailleurs, des éléments de la gendarmerie effectuent des fouilles de temps à autre à l'intérieur des trains, avons-nous appris de ces clients de la Sntf.