Un journaliste russe a été passé à tabac, la nuit dernière, à Joukovski, dans la banlieue de Moscou, deuxième cas de ce genre en deux jours dans la capitale. Anatoli Adamtchouk, journaliste du quotidien ‘Joukovskie Vesti' (Les nouvelles de Joukovski), a été agressé par deux inconnus. Il souffre d'un traumatisme crânien et d'une commotion cérébrale», a déclaré son collègue Sergueï Grammatine. M. Adamtchouk a publié plusieurs articles critiquant le projet des autorités locales d'abattre une partie de la forêt de Joukovski pour construire une autoroute vers l'aérodrome qui accueille chaque année le prestigieux salon aéronautique Maks. L'agression intervient 48 heures après une attaque contre un autre journaliste russe, Oleg Kachine, du quotidien indépendant ‘Kommersant', placé en coma artificiel après avoir été grièvement blessé par deux agresseurs qui l'ont frappé sans rien lui voler. Suite à cette violente agression, les journalistes russes ont appelé le président Dmitri Medvedev à protéger les médias exerçant leurs activités en Russie. «Il s'avère qu'un journaliste en Russie est une cible facile, spectaculaire et pas du tout dangereuse», lit-on dans une déclaration signée par environ 600 journalistes russes, publiée aujourd'hui, lundi, par ‘Kommersant'. «Le droit d'un journaliste d'exercer normalement ses fonctions sans avoir peur pour sa vie, c'est le droit de la société de parler et d'être entendue», soulignent les signataires. «Il est temps qu'un journaliste en Russie soit enfin protégé. Les autorités sont directement responsables de la sécurité des médias dans le pays», déclarent les signataires.