Résumé de la 67e partie n Deux jeunes hommes sont envoyés en mission pour chercher des commerçants partis chercher de l'eau. L'un d'eux s'approche du puits. Il avance vers le puits tandis que son compagnon reste prudemment derrière la dune. C'est alors qu'il voit une ombre jaillir du puits. Il reconnaît bientôt le corps d'un serpent gigantesque qui darde la tête vers le jeune homme imprudent. Il veut reculer, mais le serpent le fixe des yeux. il est stoppé dans son élan et ne parvient pas à faire un mouvement. Il est comme paralysé. Le jeune homme derrière la dune est lui aussi comme paralysé : il a compris qu'il ne doit pas manifester sa présence s'il veut échapper au reptile. Il voit avec horreur la gueule monstrueuse s'ouvrir, s'approcher du malheureux et le happer. son compagnon a disparu dans le ventre de la bête. C'est ainsi, se dit-il, que les marchands ont disparu, ainsi que les éclaireurs partis à leur recherche… Le serpent est retourné depuis longtemps dans le puits, mais le jeune reste là jusqu'au coucher du soleil, de peur que le monstre ne revienne, puis il se résout à rentrer. Dès qu'ils le voient, les gens de la ville courent à sa rencontre. Il s'écroule, vaincu par la peur, l'émotion et l'horreur. Il faut attendre plusieurs heures avant qu'il ne retrouve ses esprits et puisse raconter ce qui s'est passé. On entoure le survivant, on l'interroge. — Où est passé ton compagnon ? — Disparu ! dit-il. Il regarde autour de lui, se rappelant l'affreux spectacle. Il lui semble que le serpent est tout proche et qu'il va resurgir du puits pour l'avaler, à son tour. — disparu ? lui demande-t-on, vous étiez ensemble, n'est-ce pas ? — Oui, jusqu'à ce qu'il quitte la cachette où nous étions. C'est alors que le serpent est sorti du puits. Il l'a fixé du regard et il l'a comme pétrifié. Il a pu l'avaler sans qu'il ait la moindre réaction ! On se regarde. — Un serpent l'a avalé ? Il doit donc être gigantesque ce serpent ! — Enorme, il mesure plusieurs mètres de long et son corps est aussi large que le tronc d'un palmier ! Le jeune homme se tait un moment pour reprendre son souffle. Puis, il s'écrie : — Et il l'a avalé, comme ça d'un coup ! C'est aux autres de se taire. L'un d'eux reprend. — Mais alors, les autres aussi ont disparu de la même manière ! — Nous avons vu des outres éparpillées sur le sol. — C'est sûrement les outres des voyageurs qu'il a avalés ! Les éclaireurs ont dû subir le même sort. — Et ce sera, dit un vieil homme, le sort de tous ceux qui s'approcheront désormais du puits ! Finie l'eau limpide et fraîche de bir al-Omayr ! — Ce puits constituait l'un de nos approvisionnements permanents. — Nous allons certainement manquer d'eau ! — Que faire ? (A suivre...)