Résumé de la 14e partie n Emma quitte Londres pour Naples où l'attend lord Hamilton, ambassadeur d'Angleterre. Lady Hamilton obtient de la reine Marie-Caroline l'autorisation pour Nelson de mouiller dans les ports siciliens. Autorisation que son époux n'a pu obtenir du roi ! En fait, la flotte réunie par Bonaparte n'est pas destinée à l'Europe, mais à l'Egypte ! Quand Nelson l'apprend, il décide de couper la route aux Français. Il se rend à Alexandrie, mais il ne trouve aucun vaisseau français. Il repart et, tandis que l'amiral anglais cherche le long des côtes syriennes, Bonaparte arrive, le lendemain, en Egypte ! Nelson continue à chercher dans les côtes syriennes, il se rend en Crête, mais quand il veut entrer dans le port de Syracuse, il n'obtient pas d'autorisation, en dépit de l'accord arraché par la reine Marie-Caroline. Désespéré, Nelson écrit à Lady Hamilton qui fait tout pour obtenir l'application de l'accord. Elle l'obtient et Nelson peut enfin obtenir l'aide dont il avait besoin. Il écrit à Emma, enthousiaste : «Mille mercis pour tout ce que vous avez fait ! Soyez sûr que maintenant j'obtiendrai la victoire !» La halte faite, Nelson, qui sait maintenant que Bonaparte se trouve en Egypte, met le cap sur Alexandrie. Mais c'est au port d'Aboukir que la confrontation a lieu le 1er août 1798. C'est un succès total pour Nelson qui, profitant de l'effet de surprise, réussit à couler onze des treize vaisseaux français qui se trouvaient dans le port. Quand la nouvelle arrive en Angleterre, c'est une explosion de joie : Nelson est acclamé. L'Europe, qui a peur de Napoléon, loue son courage. Naples le félicite. Il reçoit des lettres du sultan de Turquie et de l'empereur de Russie, qui le comblent d'éloges et de magnifiques cadeaux. Mais de tous les messages qu'il reçoit, celui de lady Hamilton est celui qui l'émeut le plus. «Sachez, lui dit-elle, que je me suis évanouie quand j'ai appris votre victoire. Je suis tombée et je me suis blessée. Ce n'est pas grave et j'aurais été honorée de mourir pour vous… Mais je ne voulais pas mourir avant de vous avoir revu, de vous avoir tenu dans mes bras ! je vous supplie de venir à Naples. Venez rejoindre une amie, sincère et dévouée, qui vous attend avec impatience !» Elle ajoute qu'elle s'habille à ses couleurs, c'est-à-dire aux couleurs de ses voiles et qu'elle porte des boucles d'oreilles en forme d'ancre. «Je suis toute nelsonienne !» Son épouse, Fanny, lui écrit également… mais pour lui donner des conseils de prudence, lui demander de prendre soin de sa santé… «Prenez bien soin de votre santé, de grâce, ne vous exposez pas !» Elle lui demande, bien sûr, de revenir, mais pour se reposer. «Nous vous attendons.» Aucun enthousiasme, aucune flamme. Juste l'appel d'une épouse fidèle et aimante. Une lettre qu'il lit à peine ! Il décide, plutôt que de rejoindre sa femme, de se rendre à Naples… Il ne peut rester plus longtemps éloignée de Emma. Une Emma qui ne parvient plus à cacher les sentiments qu'elle éprouve pour lui ! (A suivre ...)