Résumé de la 10e partie n Hichem, qui vient de passer un exposé à Manal, est très sympathique. Mais ce n'est pas du tout le profil du garçon dont elle rêve. Elle travaille à la maison, quand sa sœur aînée, Djamila, se penche sur ses documents. — Ces feuilles, dit-elle, ce n'est pas toi qui les as écrites ! C'est effectivement les feuilles de Hichem ; — Comment tu le reconnais ? demande Manal — Je connais ton écriture, et puis c'est tellement bien ordonné alors que toi tu es brouillonne ! Manal rit ; — Tu as raison, ce n'est pas à moi. C'est un camarade qui me les a passées ! — Un camarade ? Tu veux dire l'étudiant avec qui tu travailles… Manal, qui est proche de sa grande sœur, ne lui cache rien ; — Non, c'est un garçon d'une autre section… D'ailleurs je ne le connaissais pas. Nous nous sommes rencontrés à la bibliothèque de la faculté… C'est lui qui m'a abordée. Djamila tire une chaise et s'assoit en face d'elle. — Aha, c'est intéressant tout cela ! Manal lui raconte tout. — C'est tout ? demande Djamila — Oui ! — Il ne t'a pas proposé de sortir avec lui, — Non, et puis, même s'il me le propose, je ne le ferai pas ! — Tu es donc devenue sage ! — Il est plutôt pauvre ! Et puis, ce n'est pas mon type d'homme ! A ce moment-là, sa mère entre dans la pièce. — Je t'ai entendu dire que ce n'est pas ton type… De quel type parles-tu ? — De rien, s'empresse de dire Manal La maman prend à partie sa fille aînée. — De quoi étiez-vous en train de parler ? — Des camarades, dit Djamila, Manal fait un exposé… Elle travaille avec quelqu'un… — Un garçon ! Manal se tourne vers sa mère, avec une certaine hostilité ; — Et pourquoi ne travaillerais-je pas avec un garçon ? Tu crois peut-être qu'il n'y a que des filles, à l'université ? — Non, bien sûr, mais tu devrais te montrer méfiante ! — Personne ne me mangera, va… Quant au garçon avec qui je travaille, il ne m'intéresse pas du tout ! — Et pourquoi, demande avec curiosité la maman — Parce qu'il est pauvre, tu entends ! — Et toi, tu n'es pas pauvre ? demande la maman que la colère commence à gagner. — Justement, je ne veux pas d'un homme pauvre, je veux un garçon qui soit riche, qu'il ait plusieurs voitures, une villa, qui m'emmène en voyage à l'étranger… Djamila tire sa mère par la manche. — Tu n'as pas à t'inquiéter pour elle… Elle ne trouvera pas ce qu'elle cherche. Manal se remet au travail. Elle n'a pas du tout envie de rire. A suivre K. Yerbi