Résumé de la 3e partie n Un pêcheur a vu Nadouk caché sur le mont Avasaxa. Aussitôt 3 policiers norvégiens partent dans la direction indiquée... On voit encore les traces de son traîneau. C'est alors une course folle, éperdue, à toute vitesse de rennes. Les hommes ont abandonné sur place les coffres et les chiens pour aller plus vite. Ces traîneaux que l'on appelle pulkas sont en forme de canots larges de 70 centimètres. Ils ne glissent que sur un seul morceau de bois. Le conducteur y est enfoncé jusqu'à la moitié du corps, comme dans une boîte, et il doit rester immobile pour ne pas perdre l'équilibre, en conduisant l'attelage d'une main. De l'autre, il tient un fer pointu qui sert à freiner ou à stopper le traîneau. Courir à plus de 80 kilomètres à l'heure sur des pentes glacées dans ces conditions relève de l'exploit. Les traîneaux descendent les rochers escarpés à des vitesses vertigineuses, et bientôt les poursuivants aperçoivent Nadouk loin devant. Ses rennes donnent des signes de fatigue. Ronson et les policiers forcent l'allure, mais ils n'arrivent pas à gagner du terrain sur le vieux chef lapon. Kapick mène ses chasseurs à la curée avec des cris sauvages. Sans aucun doute, ils arriveront les premiers. Nadouk est en terrain découvert à présent. Il glisse moins rapidement, on dirait que l'un de ses rennes boite. A sa droite, la lisière d'une forêt qu'il espère atteindre pour s'y perdre. La lutte est serrée. Kapick le vieux chef est à cinq cents mètres de lui. C'est alors que surgit, venant justement de la forêt, une horde de grands loups gris. Ils sont une bonne dizaine, peut-être plus, ventre à terre sur la neige glacée, la queue basse et le museau relevé, ils courent perpendiculairement au traîneau de Nadouk. Ils ont senti la proie, la victime facile, et comme les hommes, ils foncent, dents dehors. Nadouk, à genoux dans son traîneau, se sert de son pic pour activer les rennes. Les policiers, eux, se mettent à tirer au hasard. Mais les loups les ignorent, c'est Nadouk qu'ils veulent. Et ils le rejoignent bientôt, encerclant le traîneau. Un loup immense, le chef de la meute certainement, se jette à la gorge d'un renne, obligeant le traîneau à stopper brusquement. Un autre loup attaque par derrière, et Nadouk se bat, coincé dans son traîneau, avec pour seule arme son pic de fer. Les Lapons se rapprochent, les policiers tirent de loin. Nadouk réussit à enfoncer son pic dans la gueule de son agresseur, mais les autres se jettent sur lui en l'espace d'une seconde. De loin, on n'aperçoit plus qu'une boule grise, acharnée et hurlante. Les policiers norvégiens sont rejoints par les Suédois, alarmés par les coups de feu, et les hommes s'emploient à disperser la meute, les uns à coups de feu, les autres à l'aide de grands fouets. Quand le dernier des loups lâche enfin prise, Nadouk gît dans son traîneau, à demi-dévoré. Son étrange bonnet d'oiseau a volé dans la neige, les rennes sont morts, l'un égorgé, l'autre d'épuisement. Ronson observe le vieux chef lapon, immobile dans son traîneau. «Les loups ont gagné, chef... Tu n'as pas eu ta vengeance. — Ta police non plus, l'Américain. (A suivre...)