Récolte n Une production de plus de 112 000 quintaux de céréales est attendue au terme de l'actuelle campagne moissons-battage dont le coup d'envoi vient d'être lancé. Ce sont les prévisions avancées par les responsables de la direction de wilaya des services agricoles. «Ce sera encore une bonne moisson», commente, à cet égard, le DSA, M. Bouaziz, qui relève que ces prévisions «sont exactement équivalentes» à la production de l'été 2009 et ce, malgré la réduction des espaces emblavés cette année, estimés à quelque 6 500 hectares contre 7 000 antérieurement. Béjaïa, qui n'a pas une vocation céréalière en raison de sa topographie montagneuse se contente en effet de faire des appoints à ses besoins locaux, notamment en matière d'autoconsommation. Les unités de transformation implantées sur son sol sont en grande majorité alimentées par les produits d'importation. En fait, une règle est établie depuis quelques années, suggérées par les pouvoirs. Celle-ci incite les paysans dont le rendement est inférieur à 12 quintaux à l'hectare, à se reconvertir dans d'autres spéculations plus avantageuses, notamment dans l'arboriculture, qui constitue un créneau très porteur. Aussi n'est-il resté que 300 céréaliers dont les moyens fonciers et techniques ainsi que la qualification répondent aux normes, a-t-il soutenu. Désormais, seuls quelques territoires continuent à s'y spécialiser, notamment à Draa-El-Gaïd, aux limites avec la wilaya de Sétif à l'Est, à Tazmalt, située à l'extrême Ouest, vers Bouira, ou à Amizour et El-Kseur, dans la vallée de la Soummam, avec des rendements, supérieurs à 17 quintaux à l'hectare. Souvent les spéculations engagées se résument au blé dur (+3 200 hectares) et à l'orge (1664 hectares), a-t-il expliqué. Les rendements prévus ont été favorisés par la bonne pluviométrie qui a caractérisé la saison et le nombre de crédits mis à la disposition des céréaliers dont le nombre a été établi à 92 bénéficiaires contre seulement 9 l'année dernière. Selon M. Bouaziz, la campagne moissons-battage va pouvoir bénéficier d'un important apport en matériel, notamment la mobilisation d'une quarantaine de moissonneuses de sorte à permettre aux fellahs d'entrer en action dès la maturation de leurs cultures.