Barack Obama a été, hier, en colère contre des parlementaires qui, selon lui, font preuve de laxisme dans leur travail. Il est même allé plus loin en accusant le Congrès de mauvaise foi dans le dossier libyen. Le Président a ironisé sur le fait que ses filles «Malia et Sasha terminent leurs devoirs avec un jour d'avance». «Elles n'attendent pas la veille au soir. Et elles ont 13 et 10 ans. Le Congrès peut faire la même chose», a-t-il lancé. Obama a insisté que ses filles avaient davantage le sens des réalités que le Congrès et tancé les parlementaires pour leurs vacances à ses yeux trop longues. Il a appelé ses alliés démocrates et ses adversaires républicains à sacrifier «les vaches sacrées», afin de parvenir à un accord de réduction du déficit budgétaire aux Etats-Unis, avant de risquer un défaut de paiement aux conséquences «imprévisibles». M. Obama s'est, pour la première fois, lundi, impliqué directement dans les négociations avec les parlementaires pour tenter de les faire progresser. Ces pourparlers ont enregistré un grave revers jeudi dernier, quand le chef de la majorité républicaine à la Chambre, Eric Cantor, en a claqué la porte, refusant des augmentations d'impôts pour les plus riches. L'attitude de M. Obama semble marquer une rupture vers davantage de populisme, à 16 mois de la présidentielle de novembre 2012.