Rendez-vous - Les différentes déclinaisons de la 4e édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) qui ouvrira ses portes mercredi, ont été présentées, hier, lors d'un point de presse, à la filmathèque Mohamed-Zinet. Avant de présenter les grands rendez-vous de cette manifestation, Dalila Nadjem, commissaire du Festival, dira : «Le Fibda revient avec l'ambition de faire découvrir de nouveaux textes de qualité et de servir de plateforme à des expériences inédites.» Pour cette année, le Festival, placé sous le signe «Alger, bulles sans frontières» et qui se tiendra à Riad El-Feth, mettra à l'honneur les Comics américains et ce, à travers une exposition qui retracera l'évolution et les moments forts de la bande dessinée américaine, réputée pour l'originalité de ses dessins et la particularité des histoires qu'elle aborde. A cette occasion, pour donner plus d'accent et de visibilité à cette exposition, le Festival a invité des bédéistes américains à venir parler de leur travail et partager avec des artistes algériens – aussi bien amateurs que professionnels, versés dans le 9e art – des expériences dans le domaine de la bande dessinée. Outre l'exposition consacrée à la bande dessinée américaine, le Festival organise une autre performance à travers laquelle l'histoire de l'Algérie est abordée en bulles. Ainsi, une grande exposition (avec une scénographie particulière selon les organisateurs) aura lieu pour la commémoration du cinquantième anniversaire des événements du 17 Octobre 1961. D'autres expositions – au total 13 – sont également prévues à cet effet. Il y a aussi une exposition hommage à Mahfoud Aïder dit Aladin (une grande exposition résumera son parcours, et un prix d'honneur lui sera remis), le prix Patrimoine sera décerné, à titre posthume, à Brahim Guerroui, et Francis Groux, le fondateur du festival d'Angoulême, recevra le prix de la Reconnaissance. Le programme du Festival s'enrichit de projections axées essentiellement sur le film comique et d'animation, des conférences, des tables rondes, des rencontres musicales, des performances dessins et, enfin, des ateliers d'initiation au 9e art et au film d'animation. Les uns sont destinés aux enfants, tandis que les autres sont réservés aux adultes (les jeunes auteurs). Notons, par ailleurs, que le Festival inaugure cette année un espace inédit, très important, la Bulle de lecture. Dans cet espace de 150 m2, les visiteurs du Salon auront accès à près de 200 titres en lecture libre, choisis parmi les plus récents et les moins accessibles. Cet espace est destiné aux lecteurs de tous âges, en particulier les enfants. Un formateur ira également dans une école pour animer un atelier, ainsi qu'à SOS Village d'enfants, et le Fibda accueillera sur le site du festival des enfants en situation de handicap pour des ateliers. La conférence d'hier a été l'occasion d'annoncer les résultats des concours Espoirs scolaires et Jeunes talents. Sid Ahmed Hichem est l'heureux lauréat du concours Espoirs scolaires. Côté Jeunes talents, c'est Houria Couza qui a reçu le premier prix, suivie de Sofiane Belaskri, Sidi Ali Oudjiane et Racim Ben Yahia. La conférence a été également l'occasion de présenter l'album collectif ‘Monstres' (éditions Dalimen) qui vient de sortir. Cet album est le résultat d'un atelier de formation encadré durant presque une année par Etienne Schreder, au niveau de l'Ecole supérieure des Beaux-Arts d'Alger. Vingt-cinq bédéistes – au départ ils étaient 41 – ont été sélectionnés et ont bénéficié de la formation qui s'est étalée de mai à septembre. Le résultat est admirable. Force est de souligner que le Festival accueillera plus de 80 invités nationaux et internationaux, venant de 37 pays à savoir d'Afrique, d'Europe, du Moyen-Orient et d'Amérique latine. Et, pour la première fois, Taiwan et l'Arménie prendront part à cette 4e édition du Fibda. Il s'agit d'un véritable brassage entre les différentes cultures. Le festival, qui est ouvert à toutes les B.D. du monde ainsi qu'à toutes les suggestions, tend à contribuer à un réveil du 9e art algérien