De Béjaïa Rendez-vous - C'est aujourd'hui, jeudi, que la 3e édition du Festival international du théâtre s'ouvrira à Béjaïa, elle se poursuivra jusqu'au 30 octobre. Près d'une vingtaine de pays (Tunisie, Maroc, Palestine, Egypte, Soudan, Irak, Guinée, Cameroun, Arabie saoudite, Koweït, Allemagne, France, Liban, Bénin, Japon) y participeront, ainsi que des troupes et compagnies nationales. Ainsi, ce festival se veut, selon le directeur du Théâtre régional de Béjaïa, Omar Fetmouche, «une mosaïque de cultures et de genres pour faire oublier les différences». Habituellement, le festival se tient à Alger, mais comme le théâtre est fermé pour rénovation, la ville de Béjaïa s'est imposée comme premier choix. «Béjaïa a été choisie pour son ouverture, le dynamisme de son théâtre et ses structures pour accueillir ce festival», dira Brahim Noual, commissaire du festival. Notons que durant cette manifestation, il sera procédé à l'inauguration de la bibliothèque du Théâtre régional de Béjaïa, baptisée Malek-Bouguermouh, d'ores et déjà, gracieusement dotée de centaines d'ouvrages offerts par la veuve du défunt metteur en scène. Il est également programmé un hommage en bonne et due forme à Malek Bouguermouh, à l'occasion de ce festival, un hommage qui comportera une exposition de photos et de documents, ainsi que le passage en boucle de ses pièces de théâtre. S'agissant du programme, le festival prévoit, outre les représentations théâtrales, un colloque sur les expériences théâtrales universelles. C'est ainsi que des spécialistes du 4e art débattront du devenir de plusieurs expériences, comme le théâtre de la ronde, Hakawati, le théâtre populaire et d'autres genres théâtraux. Le festival prévoit aussi un volet consacré aux arts de la parole : poésie, slam, contes... Le public est donc invité à assister à une série de spectacles prévus dans des lieux publics. Par ailleurs, le programme littéraire de ce 3e festival international prévoit quatre rencontres thématiques dont «le roman dans le théâtre», décliné en deux axes avec une soirée qui sera animée par José Saramago et une soirée «Kateb Yacine». On retrouve également «la traduction dans le théâtre» et «les festivals amis du Fita». A cela vient s'ajouter la tenue de six ateliers de formation supervisés par des professionnels. Les ateliers concerneront l'écriture dramaturgique, l'actorat, la mise en scène… Comme à l'accoutumée, le festival rendra hommage à des personnalités du monde du 4e art. Il s'agit de quatre Algériens, à savoir Habib Réda, l'ex-ministre, Ahmed Reda Houhou, le metteur en scène, Haroun Kilani, ainsi que les membres de la troupe de Masrah Ettadj de Bordj Bou-Arréridj. A leurs côtés, trois étrangers seront également honorés : Il s'agit du Marocain, Hassen El Menî, de l'Irakien, Kacem Mohamed, et de la Saoudienne, Melha Abdellah Mezher. Notons enfin que plusieurs représentations seront données dans diverses wilayas, à l'image de Constantine, Oran et Batna, et cela, afin de permettre aux troupes d'aller à la rencontre du grand public algérien et d'assurer une grande diffusion pour le festival.