«Il est inconcevable que l'Onaph ferme ses portes chaque année au mois d'août pénalisant des centaines de handicapés qui éprouvent toutes les peines du monde pour s'approvisionner en chaussures, appareils orthopédiques, voiturettes, lunettes ou béquilles…», s'indigne Djamila Touabet de Sétif contactée par téléphone. «La logique voudrait que les responsables de cette entreprise étatique trouvent le moyen de mettre en place une équipe spéciale qui les remplace durant leur congé et ce, afin d'éviter ce problème», ajoute-t-elle. Paralysée à la suite d'une polio, de la jambe droite depuis l'enfance, Djamila n'a pas caché sa souffrance et celle, bien entendu, de toutes les personnes souffrant de le même maladie. «J'insiste sur le fameux problème récurrent de l'inaccessibilité. Elle prend en exemple la Direction de l'action sociale (DAS) de Sétif, qui est une administration incontournable dans la vie d'un handicapé et dont la direction est située au 2 e étage, lieu totalement inaccessible à cause des escaliers». La situation est tellement préoccupante que l'Etat doit accorder un minimum d'attention à tous les handicapés moteurs surtout que pratiquement tous les bureaux des institutions étatiques (Daïra, wilaya, APC…) leur sont inaccessibles. Djamila ne baisse pour autant les bras puisqu'elle ambitionne de réaliser une agence de communication spécialisée pour handicapé dans le cadre de la Cnac.