Défaillances - Les conditions de vie des citoyens ont été durement fragilisées par une multitude de pénuries. Ils sont des millions de citoyens à dénoncer les entreprises en charge de la distribution et la gestion des secteurs de l'électricité et de l'eau potable, qui ont, cette fois-ci, comme en 2005, démontré leurs limites. Il ne faut pas chercher loin dans les archives pour retrouver les différentes lacunes de ces entreprises qui ont habitué le citoyen au bricolage. Pour le secteur de l'électricité, le système de délestage qui a encore de beaux jours devant lui, et ces coupures et chute de tension qui ont causé des désagréments aux ménages et aux commerces sont une preuve supplémentaire d'un manque de rigueur dans la gestion de l'énergie électrique. En ce qui concerne le secteur de l'eau, c'est aussi une véritable cacophonie. Plusieurs quartiers à travers le pays sont restés plusieurs semaines sans que coule cette source de la vie dans leurs robinets. Pour en revenir à cette période exceptionnelle des dernières intempéries, la situation dramatique de la pénurie de gaz butane, s'est exacerbée par les fréquentes et longues coupures d'électricité. Plus de 30 000 foyers sont restés depuis le début des intempéries dans le noir. Ce sont surtout les habitants des villages de l'Algérie profonde et ceux des petites bourgades qui ont fait les frais de ces perturbations, même si le centre du pays n'a pas été épargné par ces perturbations. Isolés par la neige, ces citoyens étaient livrés à eux-mêmes. Le réseau hydraulique a été également perturbé. Plusieurs stations de pompage ont été obligées d'arrêter de tourner à cause des coupures d'électricité. Le problème des pénuries d'eau s'est fait également sentir au niveau de plusieurs régions du nord du pays. A ce sujet également, le problème des coupures de courant remonte à la surface. Mais il demeure que ce n'est pas le problème du citoyen qui est en droit d'exiger de ces responsables l'alimentation quotidienne en eau potable. Nous avons bien constaté à travers plusieurs villes du pays des camionnettes transportant des jerricans d'eau d'une commune à une autre, pour ne pas dire d'une wilaya à une autre. Même pour l'électricité et l'eau, il y a certainement des responsables qui ont fait fi du BMS des services de la météorologie. Donc, en attendant le bilan définitif de ces intempéries, il faudrait bien se mettre au diapason de la réalité du terrain et du vécu des citoyens pour qu'une décision politique courageuse, intervienne afin que les failles enregistrées encore une fois après celles de l'année 2005, ne se reproduisent plus une autre fois. Une chose est certaine, les enseignements de l'exercice 2005 ne semblent pas avoir servi à quelque chose dans la gestion des intempéries de cette année.