Réalité - Les téléphones portables contrefaits, provenant notamment de l'Asie (Chine), ont envahi «le marché» de Belfort. Ces appareils sont presque identiques aux produits originaux, ce qui fait qu'il est difficile de reconnaître le vrai du faux. «Il faut vraiment être un connaisseur pour pouvoir faire la différence, car les Chinois excellent dans la contrefaçon», nous dit un commerçant. Cependant, il faudrait faire une distinction entre un produit contrefait et un produit fabriqué (ou monté) en Chine. Car il y a des fabricants qui disposent d'usines en Chine, les produits qui y sont fabriqués sont de marque déposée. Les téléphones haut de gamme, comme les Smartphone, sont les plus touchés par ce phénomène de contrefaçon, selon l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Ces produits contrefaits présentent un réel danger pour la santé des utilisateurs. Ce genre de téléphones portables expose son utilisateur, soit aux risques de surchauffe ou d'explosion de la batterie, soit de puissance d'émissions élevées par rapport à la norme internationale (maximum 2 watts pour les terminaux GSM) ou d'une bande de fréquences non conforme. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications exige des importateurs d'apposer sur les appareils téléphoniques le label portant la mention «agréé par l'ARPT» et la référence du certificat d'agrément avant de les introduire sur le marché national et, ainsi préserver la vie de milliers de consommateurs à plusieurs risques. Cet organisme public effectue également des contrôles pour s'assurer de la conformité des appareils introduits sur le marché. Par ces mesures de contrôle, l'ARPT s'assure que les équipements importés répondent aux exigences essentielles applicables en matière de santé et de sécurité des usagers, de compatibilité électromagnétique et de bonne utilisation du spectre radioélectrique. L'année passée, la présidente de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), Mme Zohra Derdouri, avait annoncé le projet de création prochainement en Algérie d'un centre régional de normalisation avec le concours de l'Union internationale des télécommunications (UIT). Ce centre permettra de tester et de contrôler en laboratoires les équipements de télécommunications, entre autres les téléphones portables mis sur le marché en Algérie. Toutefois, il faut dire que malgré toutes ces mesures de contrôle, les appareils téléphoniques contrefaits ont inondé le marché national et ce, au vu et au su de tout le monde. «Le marché» de Belfort en est le parfait exemple, il est devenu la plaque tournante des produits contrefaits. Ce phénomène, qui touche pratiquement tous les secteurs, a connu une progression alarmante en ce qui concerne les appareils téléphoniques. Il y a quelques années, les téléphones portables contrefaits n'existaient presque pas, seuls les accessoires vendus sur le marché algérien étaient contrefaits. A présent, les téléphones entièrement copiés concurrencent les produits originaux. Outre le manque de contrôle des sévices concernés, la progression alarmante de ce phénomène s'explique par le fait que les Algériens s'intéressent de plus en plus aux produits bas de gamme en raison de leurs prix accessibles.