Résumé de la 37e partie - Sabrina finit par accepter la demande en mariage : elle a compris qu'elle a perdu définitivement Redouane et qu'elle ne peut persister dans le célibat. Quelques jours plus tard, on récite la Fatiha. Comme il est de tradition, la cérémonie, exclusivement masculine, est suivie par une réception féminine : Zohra organise une collation pour les parentes, les voisines et les amies. On félicite Sabrina, et Lynda, qui est de la fête, lui présente ses vœux. — Je te souhaite tout le bonheur dont tu peux rêver ! — Merci, dit Sabrina. Mais la jumelle ne manque pas de lui décocher quelques piques. — Tu vois, tu ne vas pas rester célibataire, comme tu le redoutais ! Sabrina a envie de lui répondre qu'elle ne lui a jamais dit qu'elle craignait de rester célibataire, mais elle ne veut pas provoquer une dispute. Elle n'a pas l'occasion de voir Redouane mais aux fiançailles, il vient la féliciter. — Je suis content pour toi, dit-il. Mais la jeune femme perçoit comme de l'amertume dans ses propos. Elle remarquera aussi qu'au moment où son fiancé lui glisse la bague au doigt, il quitte la salle de réception. Lynda, qui voit pour la première fois Messaoud, le fiancé de sa sœur, aura ce commentaire acerbe : — Il paraît âgé ! Sabrina ne dira rien mais sa mère la foudroie du regard. Et plus tard, elle dira à la jeune femme : — C'est la jalousie qui la fait parler ! — Et pourquoi serait-elle jalouse de moi ? — Parce que tu as épousé un beau parti ! — Son parti est meilleur que le mien, dit la jeune femme amère. — Tu sais comment est ta sœur : elle veut être la seule à être heureuse, la seule à avoir un mari, une belle maison… Sabrina, elle, ne peut pas s'empêcher de penser à Redouane que sa sœur lui a enlevé… Le mariage est célébré. La fête est splendide et la mariée très belle. Lynda décochera encore des flèches à sa jumelle mais Sabrina ne fera pas attention à elle. En revanche, son époux, Messaoud, lui fera des remarques sur sa sœur. — J'ai remarqué, dit-il, que ta jumelle n'a pas arrêté de te regarder de biais… Il y a de l'animosité entre vous ? — Non, dit Sabrina, nous nous entendons très bien ! — Ce regard haineux… — Oh, tu te trompes, c'est sa façon de regarder ! — Son mari, en revanche, semble plus conciliant. — Oui, se contente de dire la jeune femme. Elle va faire en sorte que son mari et sa sœur ne se rencontrent pas, mais elle sait bien qu'un jour ils finiront par se voir, chez elle ou chez leurs parents. Elle a alors peur de ce que pourrait faire ou dire sa sœur… (A suivre...)