La réalité - Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, était sur un parcours des plus positifs, avec un sans-faute, depuis son intronisation à la tête des Verts. En six rencontres sous l'ère du Bosnien, l'Algérie a remporté 6 victoires, contre un seul match nul de surcroît en déplacement. La défaite essuyée, hier, est donc la première. A la fin de la rencontre, il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour blâmer quelque part ses joueurs, indiquant qu'ils étaient naïfs. Le sélectionneur national attendait beaucoup de ce match pour évaluer sérieusement la valeur de son équipe et tester réellement le travail qu'il a accompli jusqu'à maintenant. Il savait que le Mali était un adversaire d'un autre calibre, mais n'a pas su tirer profit de la mauvaise passe qu'il connaît en ce moment et du fait que le match se jouait sur terrain neutre. En amenant quelques changements à l'équipe, avec ce décalage de Bouzid à droite, la titularisation de Kadir et celle de Slimani en attaque, Coach Vahid pensait bien faire, surtout après l'occasion ratée de l'attaquant Belouizdadi qui aurait pu faire sortir le Mali du match et donner plus d'aisance dans le jeu algérien. A-t-il failli en demandant à ses joueurs d'attaquer d'entrée sans prendre la mesure de leur état physique ? L'axe de la défense a été faillible encore une fois, d'où le choix contesté et après coup, de Madjid Bougherra qui est apparu loin de son niveau habituel. Deux buts encaissés sur deux corners, soit deux balles arrêtées, c'est un problème à résoudre pour le sélectionneur. En seconde période, l'équipe a complètement sombré sur le plan physique, et on se demande à quoi ont servi tous ces stages, notamment ceux à deux et sept joueurs, en fin de compte. Le coaching de Halilhodzic, en mettant Bouazza, peut-être en souvenir d'un certain Algérie-Côte d'Ivoire de la CAN 2010, à la place d'un Boudebouz dans ses petits souliers, n'a pas marché. Tout comme le fait de laisser Slimani jusqu'à la fin du match alors qu'il pouvait mettre deux nouveaux attaquants frais, Soudani et Djebbour, à la demi-heure de jeu afin de leur laisser suffisamment de temps de prendre leurs repères et pourquoi pas de trouver des solutions devant. Lui qui se défend vouloir aimer attaquer, il a plutôt voulu préserver le score de parité, sinon comment expliquer l'entrée en retard des deux attaquants. Ce match doit être bien médité pour tenter de situer les faiblesses d'une équipe qui a voulu trop s'enflammer alors qu'elle n'est qu'au démarrage.