Déclaration - L'Egypte approuve «totalement» la position de l'Algérie vis-à-vis de la situation dans le nord du Mali. C'est ce qu'a déclaré, hier, à Alger, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohamed Kamel Amr. «Nous approuvons totalement la position de l'Algérie vis-à-vis de la situation au Mali et rejetons les mouvements séparatistes dans ce pays», a souligné le chef de la diplomatie égyptienne lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien, Mourad Medelci. A une question sur «la contrebande d'armes de Libye vers d'autres pays arabes», Mohamed Kamel Amr a indiqué que «la problématique des armes en provenance de Libye porte atteinte à la sécurité de plusieurs pays et non pas seulement à l'Egypte ou à l'Algérie». Il a, dans ce contexte, fait état d'une coopération «bilatérale» entre son pays et l'Algérie, mais aussi avec d'autres pays arabes «de manière plus élargie» en vue d'aboutir à un règlement à cette question qui touche la région tout entière». Concernant la situation en Syrie, le diplomate égyptien a estimé qu'il s'agissait d'une «question purement arabe» ajoutant que l'Egypte et l'Algérie «ont convenu de la nécessité de régler cette question dans un cadre arabe et de l'urgence d'apporter une réponse aux revendications légitimes du peuple syrien». Par ailleurs, Mohamed Kamel a précisé que «l'Egypte a toujours entretenu de bonnes relations diplomatiques avec l'Algérie» précisant que la visite en Algérie du Premier ministre égyptien à la tête d'une importante délégation «consolidera davantage ces relations». Ainsi, cette visite officielle qui aura duré deux jours et au cours de laquelle le ministre égyptien a eu plusieurs activités et des rencontres avec des hauts responsables de l'Etat, s'est achevée hier soir. Le responsable égyptien qui était salué à son départ à l'aéroport international Houari-Boumediene par le Premier ministre Abdelamalek Sellal, avait été auparavant reçu par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. Le ministre égyptien a indiqué qu'«il y a un besoin et une forte volonté politique d'intensifier et de renforcer la coopération bilatérale». Il a qualifié sa visite en Algérie de «réussie», précisant qu'il a été convenu d'un échange de visites entre les responsables des deux pays afin de «hisser les relations bilatérales au niveau qui leur sied» car il s'agit, a-t-il dit, de «deux grands Etats, que ce soit en termes de population ou de moyens».