Cérémonie - L'Algérie et la Corée du Sud ont signé hier un accord dans le domaine forestier. Le document a été paraphé par Feroukhi Foudil, S.G au ministère de l'Agriculture, et Kim Nam Gyun, vice- ministre coréen des services des forêts, en présence du ministre de l'Agriculture et du Développement rural. En vertu de cet accord, qui intervient suite à la visite de Rachid Benaïssa en Corée il y a une année, l'Algérie va bénéficier du soutien technique de la Corée du Sud en matière de lutte contre la désertification. «Notre objectif est tout d'abord de donner l'occasion aux opérateurs et aux experts économiques des deux pays d'améliorer les capacités de préservation de nos richesses forestières, sachant que 64 % des terres agricoles au Sud sont des forêts.» Au terme de ce même accord, il s'agit, selon Rachid Benaïssa, de la mise en place d'un plan de réhabilitation de la forêt récréative du parc zoologique de Ben Aknoun (Alger). «Notre but majeur est de redynamiser certains espaces forestiers en exploitant le savoir-faire des Coréens. Pour ce faire, nous envisageons de lancer des études de recherche communes en biotechnologie pour lancer ce projet, sachant que la Corée du Sud possède une grande expérience dans le domaine des forêts et dans la lutte contre la désertification», a expliqué le ministre. Il précisera que «plusieurs études ont été finalisées. L'étude complémentaire de recherche sera lancée prochainement avec la partie coréenne avant le lancement de travaux de réhabilitation». Ce n'est pas tout, l'Algérie va s'inspirer également de l'expérience et du soutien de la Corée du Sud pour le développement du laboratoire national au niveau de la forêt de Baïnem (Alger). Dans ce cadre, il est question, selon les explications fournies par le ministre, d'améliorer le cadre de cette forêt à travers la plantation de fleurs et de semences forestières. Parmi les autres domaines de coopération, les deux pays vont pouvoir échanger leurs expériences respectives dans la lutte contre la désertification et les incendies, mais aussi dans la gestion durable des terres et des forêts, et l'extension du patrimoine forestier à travers le reboisement et l'utilisation de nouvelles techniques de plantation. «Concernant la lutte contre la désertification, nous sommes engagés, chacun dans son pays, et nous allons sûrement trouver des solutions et des intérêts communs», a réitéré le ministre. Interrogé sur les pertes économiques engendrées par les derniers incendies ayant ravagé de grandes surfaces, notamment dans plusieurs villes du pays, le ministre dira que l'évaluation de ces pertes sera faite prochainement tout en avouant que «cette année a été difficile pour nous». «Néanmoins, il ne faut pas oublier, que plusieurs pays ont été touchés par ce phénomène. En Espagne par exemple, le feu a fait de grands ravages.»