Découverte - InfoSoir est allé à la rencontre des trois académiciens du Paradou AC - Jean-Marc Guillou, quatre mois après leur arrivée en France, plus précisément au Paris FC. Avant de débarquer dans la capitale française, il a bien fallu prendre contact avec le président du Paradou AC, Kheireddine Zetchi, qui a été bien aimable de nous refiler les numéros de téléphone de ses ex-académiciens, ces trois jeunots dans le vent qui depuis l'été dernier portent les couleurs du Paris FC, en l'occurrence Djamel Ibouzidène, Anis Benrabah et Abdallah El-Moueden. Passée cette étape, le reste se déroula très vite puisque le rendez-vous est pris pour rendre visite aux trois joueurs au stade des Docteurs Déjerine, du côté de la Porte de Montreuil, dans le XXe arrondissement. Métro 9 et le tour est joué. Il est 19 heures lorsque, appareil photo à la main, nous arrivâmes au lieu d'entraînement du Paris FC. Le temps est légèrement frais, et un préposé à l'accueil nous orienta vers le deuxième stade, le plus grand, là où se rencontrent régulièrement l'équipe senior et celle de la réserve pour s'adonner aux entraînements quotidiens. Logiquement, les désormais ex-académiciens sont déjà là. En effet, dans un des terrains de ce grand complexe, tout de bleu vêtus, ils ont squattés une partie d'un terrain pour accomplir une série d'exercices sous la voix qui porte de Hakim Hamouche, l'entraîneur de l'équipe réserve du Paris FC. En nous voyant, Djamel, Anis et Abdallah viennent nous saluer, profitant d'un intermède pour souffler et avant d'entamer un match sur la moitié du terrain. Puis, répartis en deux équipes de neuf, les uns en chasuble jaune, les autres conservant leurs maillots bleus, les joueurs vont disputer une partie acharnée avec en première mi-temps pas plus de trois touches de balle chacun avant de passer à deux touches en seconde. Ça joue rapide et toujours vers l'avant, engueule le coach. Après une demi-heure de jeu, place aux étirements et à quelques remarques faites par Hamouche à certains de ses poulains avant de les libérer pour la douche et leur donner rendez-vous le soir par ... sms ! C'est la méthode choisie par le staff pour convoquer les joueurs pour le match du lendemain. Ceux qui reçoivent donc le fameux texto, doivent se présenter à dix heures avec leur cabas pour aller disputer leur match de championnat de CFA2, les autres resteront chez eux faire la grâce matinée. Une fois douchés et parfumés, un peu de gel sur les cheveux, nos trois «académiciens» sont-là, tout frais et dispos pour nous donner les dernières nouvelles. Comme d'habitude, c'est Ibou qui est le plus loquace parmi les trois et c'est d'ailleurs avec lui que nous engageons une longue discussion (voir interview). Sur le chemin du retour, vers leur domicile, le débat est bien franc et nous apprenons beaucoup de choses sur la vie des trois garçons. Cette fois, ils sont loin de l'ambiance douillette du centre de Baba Hassan,voire de Tessala qu'ils n'ont pas vraiment fréquenté longtemps puisque dès son ouverture, l'été dernier, ils durent faire leurs valises pour la France. Ils accompagnent leur entraîneur Olivier Guillou, le technicien qui les a pris en charge depuis leur entrée en 2007. Cinq ans après, ils signent un contrat de même durée au Paris FC avec l'espoir de faire carrière encore plus haut. Cependant, le parcours sera dur et parsemé d'embûches pour Ibou et ses deux amis qui ne se quittent pas, de jour comme de nuit. C'est le début d'une autre vie. Fort heureusement qu'ils sont à trois pour se serrer les coudes et s'accrocher à leur rêve de toujours : celui de signer dans un grand club, que ce soit en France ou ailleurs en Europe.