Objectif - Ghardaïa abrite, ce dimanche, une rencontre régionale de «concertation» sur le développement local. Ce rendez-vous «est une occasion supplémentaire de rapprochement de tous les acteurs pour réduire les distances, favoriser la participation, ainsi que l'amélioration de la mise en œuvre des programmes de développement engagés en faveur des wilayas du Sud», indique le ministère de l'Agriculture et du Développement rural dans un communiqué. Ce dialogue revêt un caractère stratégique. Il vise à traduire dans les faits le programme mis en place par les pouvoirs publics au profit des wilayas du Sud. Des orientations seront données à cette occasion en vue de booster le développement dans ces régions. Il s'agit notamment de l'exonération des investisseurs qui choisiront de s'installer au Sud, de certaines taxes et d'abattements fiscaux. Outre les représentants du secteur agricole (agriculteurs, éleveurs, investisseurs...), prendront part à cette rencontre des opérateurs économiques, des notables et des représentants de la société civile des wilayas du sud-est du pays (Ghardaïa, El-Oued, Ouargla, Biskra et Laghouat). Ces derniers pourront ainsi prendre connaissance des nouvelles décisions, exposer leurs doléances et soulever leurs contraintes en vue d'aplanir les difficultés, mais aussi de réhabiliter la notion de service public. Cette conférence débat, qui marque le début d'une série de rencontres régionales, permettra d'«évaluer» l'impact généré par les actions prises en faveur du Grand Sud algérien de manière à «impulser le développement économique et social de ces régions», a indiqué le ministre, Rachid Benaïssa. Il s'agit aussi de «l'opportunité d'impliquer les acteurs locaux, dont la société civile, dans le processus de développement économique du pays», ajoute-t-il. Au côté du ministre de l'Agriculture, il y aura le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, et le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Abdelkader Ouali. Le secteur agricole, une des principales activités économiques de ces régions, fait l'objet depuis quelques années d'un intérêt particulier aussi bien de la part des pouvoirs publics que des investisseurs et populations locales. Les productions de l'agriculture saharienne sont réputées pour leur rendement élevé, notamment la céréaliculture, avec des niveaux de production de plus de 80 q/ ha dans les wilayas de Ghardaïa et Adrar. Les cultures maraîchères sont devenues un créneau porteur pour les wilayas d'El-Oued et Biskra. L'agriculture saharienne représente 18,2 % de la valeur de la production agricole nationale, qui a atteint 29,3 milliards de dollars lors de la campagne agricole 2011-2012, selon le ministère de l'Agriculture. En 2012, les pouvoirs publics ont accordé une enveloppe supplémentaire de 79 milliards de dinars au développement de l'agriculture dans le Sud. Ces montants sont destinés notamment au développement des régions pastorales situées aux frontières et sahariennes à travers la réalisation de forages, puits, unités de production fourragère et agroalimentaire. A noter que d'autres rencontres similaires sont prévues dans les wilayas du sud-ouest du pays (Adrar, Tamanrasset, Béchar et Tindouf).