Le fait de faire appel, chaque fois, aux athlètes expatriés pour les différentes sélections nationales est «inconcevable», selon le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi. Pour le résoudre, selon ses dires, il faudra investir chez les jeunes catégories, avec la création de centres de formation et lycées sportifs. S'exprimant ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le MJS a donné comme exemple celui de l'EN de football, éliminée dès le premier tour de la CAN-2013. «Il est vrai, la déception est grande après cette élimination, surtout qu'on attendait beaucoup de cette équipe. Il faut, dès lors, aller de l'avant et penser aux solutions. L'une des solutions est de faire confiance aux joueurs locaux, comme cela se faisait auparavant. Je reconnais que le chantier est grand, actuellement, mais il faudra aller pas à pas pour pouvoir le terminer. Je n'apporterai pas quelque chose de nouveau si je vous dis que la formation est la clé de la réussite, et c'est dans ce cadre que nous travaillons actuellement», a déclaré Tahmi. Et d'ajouter : «Il faut investir chez les jeunes tout en respectant le cadre réglementaire. Chez nous, on a tendance à trop se focaliser sur le résultat de l'équipe fanion, qui prime sur toute autre chose. Cela a fait que le sport ne produit plus ce spectacle qu'on attend de lui. À notre niveau, un projet est en cours d'étude, pour la création de centres de formation mais aussi et surtout d'un lycée sportif pour chaque wilaya. L'exemple de celui de Draria nous encourage à avancer dans ce projet, d'autant plus qu'on ne peut se contenter que de celui-là». Pour conclure, l'intervenant a réitéré la décision prise par son département de contrôler, dès à présent, l'argent destiné par les pouvoirs publics aux formations des jeunes. Le conflit «La FAHB ? On en reparlera au mois de mars» Dans cette même intervention, le premier responsable du secteur du sport est revenu sur la participation de l'Algérie du handball, dans le Mondial espagnol ainsi que les conflits qui règnent au sein de sa fédération. «Dans cette fédération, il y a un problème de fonctionnement, qui a engendré les résultats catastrophiques que nous sommes en train de récolter. Avoir un championnat à l'arrêt depuis plusieurs mois, prouve qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Actuellement, on ne peut s'immiscer dans les affaires de cette fédération, en raison de son autonomie, mais une fois le délai fixé pour la tenue des AGO des différentes fédérations (début mars), nous aurons notre mot à dire. Les choses ne peuvent rester en l'état et une intervention s'impose pour mettre un terme à tout cela», a déclaré M. Tahmi.