Un but de Cristiano Ronaldo en fin de match permet au Portugal de prendre une option sur la qualification au Mondial-2014, après sa victoire à domicile face à la Suède (1-0). L'attaquant du Real Madrid a remporté son duel avec Zlatan Ibrahimovic, bien discret vendredi. Pourtant, l'attaquant du Real Madrid n'a pas livré un récital, a été sanctionné d'un carton jaune (76') et, à un quart d'heure du terme, semblait plus proche d'être expulsé que de se muer en sauveur. Mais un but de la tête en toute fin de match (82'), à la réception d'un centre parfait depuis la gauche de Veloso, a suffi pour faire plier la Suède, et permettre à «CR7» d'égaler son record de 2012 (63 réalisations). Tout près du doublé, lorsque sa tête a cette fois heurté la transversale d'Isaksson (86'), Ronaldo est en fait progressivement monté en puissance, à l'image d'une Selecçao qui, globalement, a assez largement dominé la Suède et mérite d'aborder le match retour, mardi, avec un précieux succès dans sa besace. Le géant suédois devra montrer un tout autre visage, mardi, s'il veut disputer une troisième phase finale de Mondial, après 2002 et 2006. Car hier soir, Ibra n'a pas déstabilisé la charnière Pepe-Bruno Alves, pourtant loin d'être sereine. Une statistique résume la prestation d'Ibrahimovic face aux Portugais : 0, comme le nombre de ballons touchés dans la surface lusitanienne. A Ibrahimovic, mardi, de prendre ses responsabilités. Cristiano Ronaldo : «Rien n'est fait» «C'est un but important, qui nous a donné la victoire, a-t-il réagi. Nous aurions pu marquer un ou deux buts de plus, mais cet avantage nous donne confiance pour le prochain match. Rien n'est fait. On est toujours à 50-50. La Suède est une bonne équipe, mais nous allons jouer sur leur terrain avec un petit avantage. Le résultat est bon, mais il aurait pu être meilleur. Cela nous encourage. Je ne promets pas la qualification, mais je m'engage à faire tout notre possible». Ibrahimovic : «Il reste encore un match» «Je pense que nous sommes venus ici pour créer des difficultés au Portugal. C'est ce que l'on a fait jusqu'à la deuxième période. On s'est pris un but mais il reste un match à jouer, et ce sera à domicile. J'espère que l'on fera mieux qu'aujourd'hui mais ce ne sera pas facile car, comme je l'avais déjà dit avant le match, le Portugal est favori. Ils jouent un beau football et ils ont de grands joueurs. Perdre 1-0 c'est toujours mieux que perdre 2-0» Ukraine 2 - France 0 Le Brésil s'éloigne pour les Bleus L'équipe de France s'est inclinée face à l'Ukraine (2-0), hier soir à Kiev, en barrage aller de la Coupe du monde 2014. Elle a terminé à dix suite à l'expulsion de Koscielny, qui a perdu ses nerfs et ratera le match retour, mardi, au Stade de France. Les Bleus sont sous pression. Ils pourraient manquer leur premier grand tournoi depuis 1994. Ils ont livré en Ukraine un match qu'ils n'ont jamais été en mesure de gagner et ils se sont débrouillés pour perdre par deux buts d'écart (2-0). Parce qu'il reste encore un match retour, l'espoir est toujours permis. Mais au regard de la prestation livrée hier soir, inverser la tendance tiendrait presque du miracle. Dans une enceinte surchauffée, les Bleus n'ont jamais réussi à peser sur l'issue de la rencontre. Pourtant, jusqu'à l'ouverture du score de Zozuliya (61'), l'Ukraine n'a pas été foncièrement meilleure que la sélection dirigée par Didier Deschamps. Elle a bénéficié de la fébrilité dégagée par la défense française. A la conclusion d'une action initiée par Stepanenko et relayée par Edmar, Zozulya en a profité pour tromper Lloris une première fois (61'). A la lutte avec Laurent Koscielny, l'attaquant du Dniepr Dniepropetrovsk a ensuite obtenu un penalty transformé par Yarmolenko (83'), ce qui obligera les Bleus à marquer trois fois sans prendre de but mardi au Stade de France. Sans un retour de Debuchy (90') ou une intervention de Lloris (90'+1), l'affaire aurait pu être pliée dès ce barrage aller. Une vraie soirée noire à oublier, mais qui restera gravée dans les mémoires en cas de non qualification pour le Mondial. Deschamps : «Jouer notre chance à fond» Didier Deschamps pouvait difficilement dire le contraire : les Bleus ont pris un coup sur la tête, hier soir face à l'Ukraine. «On s'attendait à ce combat, on était dedans, a souligné le sélectionneur. Mes joueurs ont-ils eu peur ? Non, pas du tout. On a eu un combat physique à livrer, on a fait en sorte d'y répondre. Les choses ont tourné en faveur des Ukrainiens, mais ce n'est pas la crainte puisqu'on a joué. La première période était équilibrée. En deuxième, il y a eu des opportunités, mais l'ouverture du score leur a donné encore plus d'énergie et il y a cette erreur sur le deuxième but... C'est la confirmation que cette équipe n'est pas facile à jouer. A nous de bien récupérer pour jouer notre chance à fond même si ce résultat leur est favorable, a-t-il insisté. C'était la première marche, il y en a une deuxième. On peut aller chercher la qualif'». Fomenko : «Je reste méfiant» «Je remercie mes joueurs pour la partie qu'ils ont livrée. L'aspect psychologique a été essentiel dans ce match. Mais maintenant, il faudra trouver une autre recette pour le retour. La France ne nous a pas regardés de haut et n'a pas été suffisante. Il faut maintenant récupérer physiquement et psychologiquement. Si nous n'avions pas cru en notre victoire, nous aurions mieux fait de refuser de venir sur le terrain pour jouer. Bien sûr, cela aurait été un meilleur résultat de gagner 3-0, comme nous avons eu l'opportunité de le faire ce soir. A la mi-temps, j'ai demandé à mes joueurs de passer à la vitesse supérieure et ils ont répondu positivement, en multipliant les attaques en deuxième période. C'était très important de leur faire comprendre que tout dépendait d'eux dans ce match. Leur force mentale a été le facteur clé de la partie. Notre premier but a été le moment crucial de la rencontre». Grèce 3 - Roumanie 1 Sérieuse option pour les Grecs La Grèce a pris une sérieuse option en vue d'une qualification pour le Mondial-2014, en battant en barrage aller la Roumanie 3 à 1 hier soir au stade Georgios-Karaiskaki du Pirée. Les Grecs ont montré un visage particulièrement offensif, avec notamment un doublé de Mitroglou, laissant peu d'espoir à des Roumains, privés du défenseur de Tottenham Vlad Chiriches, et dont le jeu s'est progressivement délité en deuxième mi-temps. Les locaux ont ouvert le score (14') par Mitroglou. Les visiteurs ont réagi immédiatement en égalisant sur coup franc de Torje (19'), repris de la tête au deuxième poteau par Bogdan Stancu. La joie des Roumains était de courte durée puisque Salpingidis (20') a redonné l'avantage à la Grèce une minute plus tard. Mitroglou, encore lui, a enfoncé le clou en deuxième période (66') d'une demi-volée sur un coup franc tiré côté gauche par Samaras et dévié de la tête par Katsouranis. Deux minutes plus tard, Katsouranis a manqué d'alourdir la marque. Puis Mitroglou frôlait de peu le triplé (71'), face à des Roumains fatigués, réduits même à 10 à la 92e minute avec l'expulsion de Lazar, sanctionné d'un jaune quatre minutes plus tôt. Les Grecs géraient alors une fin de match sans réelle menace. Santos : «Garder la tête froide» Fernando Santos, le sélectionneur de l'équipe de Grèce, a rappelé que «rien n'était fait» après la victoire (3-1) de son équipe contre la Roumanie en barrage aller de la Coupe du monde. «Rien n'est encore fait. Nous devons conserver la tête froide. Tout sera fini mardi. Nous avons l'avantage après cette victoire, mais nous n'y sommes qu'à moitié. Les joueurs ont beaucoup travaillé et ont profité des occasions qu'on a eues. Nous espérons faire de même lors du match de mardi. Pour les prochains jours on va pouvoir relâcher un peu la pression. Au delà de ça, on va se préparer correctement pour le prochain match». Piturca : «La Grèce était meilleure» «Nous allons faire tout ce qui est possible pour nous qualifier. Nous savions que la Grèce est une très bonne équipe avec des joueurs qui peuvent nous poser des problèmes mais nous ne nous attendions certainement pas à encaisser trois buts. Nous avons réussi à égaliser mais quelques secondes plus tard nous avons concédé un deuxième but. Pour le troisième, je ne peux rien dire... Nous avons bien commencé la rencontre mais on a encaissé trois buts et c'est ce qui compte». Islande 0 - Croatie 0 Les Islandais maintiennent l'espoir L'Islande, pourtant réduite à dix, a tenu en échec chez elle la Croatie (0 à 0), en barrage aller du Mondial-2014 vendredi à Reykjavik. Le match retour aura lieu mardi en Croatie. Le vainqueur sur les deux matches ira au Mondial-2014 au Brésil (12 juin-13 juillet). L'Islande, petit poucet des barrages de la zone Europe, a été privée dès la 50e minute d'Olafur Skulason, exclu pour une faute en dehors de la surface en tant que dernier défenseur. Si l'Islande réussissait à se qualifier, elle deviendrait la première nation de moins de 1 million d'habitants à participer à une Coupe du monde.