Rencontre - Parmi ceux auxquels sourit déjà la nouvelle année qui s'annonce : les employés du secteur de l'éducation, notamment ceux qui exercent dans le sud du pays... Ces derniers se sont en effet vu promettre, hier, par leur tutelle, l'affectation d'un quota de logements ainsi que la réception prochaine de «locaux» devant abriter des unités de la médecine du travail. Intervenant lors d'une réunion avec les représentants du partenaire social consacrée à la présentation du bilan des rencontres bilatérales, le ministre de l'Education nationale, Abdellatif Baba Ahmed a affirmé avoir contacté les walis du Sud pour consacrer un quota de logements au profit des enseignants dans le cadre de la formule «logements incessibles», en ce sens qu'il s'agit de logements de fonction devant être remis au ministère de tutelle après la mise à la retraite de l'enseignant. Le ministre a rappelé que son secteur a bénéficié de 400 logements dans la wilaya d'Adrar qui seront distribués une fois les critères d'octroi définis d'un commun accord entre le wali et la direction de wilaya de l'éducation. Cette opération, a-t-il ajouté, vise à encourager les enseignants à exercer dans les régions éloignées du sud du pays pour élever le niveau, notamment en ce qui concerne les langues et les matières scientifiques. Dans ce contexte, M. Baba Ahmed s'est dit «satisfait» de la réponse favorable des walis ajoutant que «certaines wilayas connaissent des problèmes qui influent sur la réalisation de logements». Concernant la médecine du travail, M. Baba Ahmed a affirmé que son département «devra bientôt réceptionner des locaux devant abriter des unités de médecine du travail en coordination avec les walis, d'une part, et le ministère de la Santé, d'autre part. S'agissant des statuts de l'Education, le ministre a reconnu certains «dysfonctionnements embarrassants», notamment avec le refus de la direction de la Fonction publique de procéder à l'amendement de certains articles, la promulgation de ce texte étant récente. L'occasion était pour le ministre d'aborder le volet formation à travers la présentation des étapes d'élaboration d'un projet interministériel associant le ministère de l'Enseignement supérieur et la Direction générale de la Fonction publique pour la formation de plus de 27 000 maîtres d'école primaire et 31 000 professeurs d'enseignement fondamental ainsi que la formation à distance de plus de 3 000 maîtres d'école primaire et 14 000 professeurs d'enseignement fondamental. Enfin, le ministre a affirmé que les portes du dialogue étaient ouvertes au partenaire social pour une meilleure prise en charge des revendications syndicales conformément aux priorités et en fonction des capacités du ministère. Entre optimisme et réserves Des syndicats autonomes du secteur de l'éducation se sont dit, hier, optimistes quant aux résultats des rencontres bilatérales tenues avec le ministère de l'Education nationale depuis octobre dernier autour de leurs revendications socioprofessionnelles, alors que d'autres ont émis des réserves. Parmi ces derniers, le président de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, qui a estimé que les statuts des travailleurs du secteur nécessitaient encore quelques amendements en vue du règlement définitif de la question des promotions qui accuse, a-t-il soutenu, certains «dysfonctionnements». De son côté, le président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Méziane Meriane, a critiqué la décision de la tutelle relative à l'intégration des professeurs de l'enseignement technique dans le cycle moyen sans tenir compte de l'ancienneté sachant que la plupart sont proches de la retraite. «Nous n'avons pas été consultés à ce propos», a-t-il dit.